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Pas encore un cadeau!

Photo: Getty Images/iStockphoto

J’aimerais vous dire d’entrée de jeux, que je suis un fan fini de Noël. Ma conjointe est, chaque année, découragée lorsqu’au mois d’octobre je me mets à écouter de la musique de Noël. Depuis que nous avons des enfants, j’ai des complices…

Lorsque j’étais petit, Noël était ma fête préférée : Pas d’école, le hockey, le ski, des gâteaux, des cadeaux… le rêve de tous les enfants! C’était aussi le temps de voir la famille, de jouer dehors dans la neige, d’entendre mon père jouer de l’accordéon – ce qu’il ne faisait jamais autrement – et, parfois, d’aller à l’église.

Je craque encore pour tous les aspects de cette fête qui met un peu de lumière dans notre hiver sombre… Tout, je dois bien préciser, sauf la consommation à outrance.

Selon un sondage Pollara commandé par la Banque de Montréal, le canadien moyen avait l’intention de dépenser 674 $ cette année pour acheter des cadeaux de Noël. La question qui m’est immédiatement venue à l’esprit en lisant ce sondage est la suivante: combien de cette somme sera dépensée inutilement, pour des cadeaux qui, aussitôt déballés, seront rangés dans la fameuse boîte des cadeaux oubliés?

Combien de CD, cravates, t-shirt, presse-papiers, parfums et autres objets inutiles avez-vous reçus au fil des ans? Tôt ou tard, ces objets devront être recyclés, enfouis ou, pire, incinérés avec les 13 millions de tonnes de matières résiduelles que les québécois produisent chaque année.

Un cadeau peut être écologique ou socialement responsable. Le cadeau idéal, est immatériel, comme des billets pour le cinéma ou un abonnement à un centre sportif. Un cadeau matériel peut aussi être écologique. Une bouteille de cidre du Québec ou autres produits du terroir font partie des produits qui seront appréciés à coup sûr! Un certificat cadeau chez un designer local de vêtements permettra à votre tante de choisir elle même son foulard, ce qui augmentera beaucoup les chances qu’elle le porte…

Au moment d’écrire ces lignes, mes deux enfants sont dans la salle de jeux au sous-sol. Ils jouent ensemble. Puisqu’ils héritent systématiquement des nombreux jouets de leurs cousins et cousines, le sous-sol en est rempli! Pourtant, la plupart du temps, ils se divertissent sans jouet. Ils passent leur temps à construire des forts avec des coussins, à faire semblant d’être bébé et maman ou à jouer à cache-cache. Lorsqu’ils décident de prendre un jouet, il s’agit souvent des mêmes jouets. Chez nous, les livres, les costumes, les légos et les jeux de société ont la cote. Les autres jouets attendant patiemment que l’un de mes enfants les redécouvre…

Comme la presque totalité des enfants, la plupart des bébelles en plastiques et des machins à batteries qu’ils recevront ne garderont pas leur attention longtemps. Nous aurions intérêt à mieux réfléchir avant d’acheter des cadeaux; de s’assurer qu’ils seront durables.

La bonne nouvelle, c’est que, tranquillement, nos traditions évoluent. Chez nous, cela fait des lunes que l’on fait une pige entre adultes. Ainsi, chacun fait UN cadeau et en reçoit UN. Pour les enfants, on leur offre des jouets usagés, des livres, des vêtements, des jeux de société ou un ballon pour jouer dehors.

Selon un sondage BMO, 62% des canadiens préfèreraient qu’on fasse un don philanthropique en leur nom, plutôt que de recevoir un cadeau. À chaque année, Équiterre et plusieurs autres organisations, recrutent ainsi de nouveaux membres. Vous ne savez pas quoi acheter à votre frère? Il suffit de se demander quelle cause le mobilise, le passionne, l’intéresse ou le touche et le tour est joué!

Je vous souhaite un Noël pleins d’amis, d’amour, d’activités trépidantes et… pas trop de cadeaux!

Pour d’autres idées sur des fêtes écologiques :
www.equiterre.org

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