1,7 G$ pour retaper les infrastructures du métro
Montréal donne son aval à quatre emprunts majeurs de la Société de transport de Montréal (STM) totalisant 1,7 G$ d’ici 2025 qui iront dans la mise à niveau des infrastructures et des équipements fixes du réseau de métro.
La STM avait annoncé ces investissements au début avril, lors d’un conseil d’administration. Plusieurs des infrastructures du métro ont «déjà atteint ou sont en voie d’atteindre leur fin de vie utile», reconnaît la société de transport.
En plus de mettre la sécurité des usagers en danger, ce vieillissement contribuerait «à augmenter le déficit de maintien d’actifs» selon la société de transport, qui soutient «que l’état des infrastructures du métro demande de mettre en place plusieurs interventions de réfections».
«Le développement d’un réseau de transport efficace et fiable est essentiel si l’on souhaite prendre un véritable virage vers la mobilité durable et offrir une alternative viable à l’auto solo.» -Éric Alan Caldwell, responsable du transport à la Ville de Montréal
L’élu municipal estime que pour être «cohérent et pérenne», le développement du métro «doit prendre appui sur un réseau existant solide», d’où la nécessité selon lui de «diminuer le déficit d’entretien» pour «offrir un service de qualité aux usagers».
D’après le directeur général de la STM, Luc Tremblay, la valeur de remplacement des équipements fixes du métro «est évaluée à 6,6 G$». Pour les infrastructures, ce chiffre atteint 12,6 G$. Il affirme que les sommes aujourd’hui investies sont «préventives» et «planifiées».
Quatre emprunts
Une somme de 800 M$ est d’abord injectée dans la réfection des systèmes de la STM, avec pour objectif de rénover les mécanismes de production d’énergie, de téléphonie, de ventilation et de contrôle des trains. 320 M$ iront aussi dans des structures devant faciliter l’accessibilité universelle dans une dizaine de stations supplémentaires.
«On vise à offrir une meilleure expérience de déplacement grâce à une accessibilité améliorée du réseau avec 12 nouvelles stations munies d’ascenseurs.» –Philippe Schnobb, président de la STM.
Quelque 80 M$ sont investis dans la construction de deux postes abaisseurs de tension dans les secteurs Lionel-Groux et Dickson. Ceux-ci doivent être érigés depuis qu’Hydro-Québec a amorcé un virage, il y a quelques années, de conversion de tous ses postes de distribution, les faisant passer de 12,5 à 25 kilovolts (kV). C’est la STM qui doit assumer les coûts des changements à opérer.
Une autre somme de 500 M$ est quant à elle injectée dans le programme de rénovation des infrastructures de la STM. Cela inclut autant «les stations, les structures auxiliaires, les tunnels, les garages ainsi que les ateliers ou édifices administratifs» qui ont besoin de mises à niveau. La restauration des oeuvres d’arts qui se trouvent dans les stations de métro est aussi inclue.
Au début avril, afin d’imager ces investissements, Métro a pris part à une visite nocturne du réseau souterrain de la STM, où se déroulent simultanément chaque nuit quelque 130 chantiers allant de l’installation d’ascenseurs dans des stations à des travaux d’étanchéité des murs et d’entretien des rails.