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La STM veut des sangles pour mieux s’accrocher dans ses trains AZUR

Les sangles seront testées par des usagers, le 25 mai prochain. Photo: Courtoisie STM

La Société de transport de Montréal (STM) sondera bientôt sa clientèle alors qu’elle envisage sérieusement l’installation de sangles sur les barres de préhension de ses trains AZUR qui circulent sur la ligne orange et la ligne verte. À «coût marginal», l’opération demanderait un peu plus d’une centaine de milliers de dollars d’investissement, selon les premières évaluations financières.

«Ça permettrait aux gens de pouvoir mieux utiliser l’espace dans le train, en multipliant les points d’accès auxquels ils peuvent s’accrocher. D’un point de vue sécurité, c’est aussi très bénéfique. Les gens pourront se tenir plus solidement», explique à Métro le porte-parole de la STM, Philippe Déry.

Le 25 mai prochain, une vingtaine de membres du panel Ma voix ma STM – un groupe de consultation en ligne regroupant plus de 23 000 clients – participeront à une activité de recherche menée à l’interne par des experts de la société de transport qui sera fermée au grand public pour l’occasion.

Le public-test fera le trajet entre les stations Henri-Bourassa et Côte Vertu «dans des conditions réelles d’exploitation», incluant ralentissements, freinages et accélérations du train. Le nombre de sangles, leur emplacement, leur couleur ainsi que la simplicité d’utilisation seront autant d’éléments mis à l’épreuve dans un «contexte simulé d’achalandage important».

«Notre réflexion est déjà entamée, mais on veut valider cette idée, voir son contexte d’exploitation. On veut des commentaires à chaud du grand public.» -Philippe Déry, porte-parole de la STM

«C’est pour ça que nos clients vont tester le produit dans un train en mouvement, qui sera inséré entre deux trains de service. Ils pourront nous dire si ces nouveaux équipements les aident vraiment dans leur expérience de transport collectif», ajoute-t-il.

La STM, qui dit aussi vouloir tester la cohabitation avec les usagers se tenant à proximité des sangles, vise à terme à installer ces dispositifs dans tous ses trains AZUR en circulation, «si bien sûr l’expérience est concluante», d’après le porte-parole. L’installation des sangles pourrait donc se faire pendant la prochaine saison estivale.

Selon lui, les coûts d’une telle mesure seront «marginaux par rapport au coût global des trains Azur». «Il faut savoir aussi que les emplacements varieront selon les voitures, mais on parle d’un peu plus de 100 000$», indique-t-il.

Malgré le retrait d’au moins un train de son réseau, la STM assure que du point de vue de l’usager, l’expérimentation «n’aura aucun impact sur la livraison du service de métro».

En août dernier, l’achat de quelque 17 nouveaux trains AZUR par la STM avait finalement coûté 497 M$. C’est du moins ce qu’ont révélé à cette date des documents du conseil municipal de Montréal. L’acquisition avait été devancée par le gouvernement du Québec pour sauver des emplois à l’usine de Bombardier à La Pocatière.

À titre comparatif, les 468 wagons AZUR commandés à Bombardier en 2010 coûtaient 2,5 M$ pièce. Huit ans plus tard, ce chiffre est de 3,25 M$ chacun.

Rappelons que le premier train AZUR du métro de Montréal a vu le jour en février 2016, avec près d’un an et demi de retard par rapport à l’échéancier initial de la Ville. Des complications sur le plan financier et logistique avaient retardé leur mise en circulation à l’époque.

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