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Près de 20% des ponts et tunnels doivent être réparés à Montréal

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Au lendemain de la publication d’un rapport démontrant que près du quart de ses rues principales sont en très mauvais état, la Ville de Montréal a présenté mercredi un nouveau bilan pour ses ponts et ses tunnels. Si 81% d’entre eux se trouvent dans un bon état, près du cinquième doivent être retapés dans les prochaines années.

Sur les 581 structures se trouvant sur son territoire au total – incluant 304 ponts et passerelles, cinq tunnels, 254 murs de soutènement et écrans antibruit ainsi que 18 ponceaux –, quelque 18% d’entre elles nécessitent tout de même des réparations pour prévenir leur détérioration.

De plus, environ 1% des projets visés doivent faire l’objet de «rénovations majeures», d’après les données de la ville-centre.

Selon le rapport municipal, une seule structure doit en réalité être remplacée pour assurer sa pérennité. Il s’agit du pont d’étagement de la voie de desserte de l’Autoroute 520 en direction est et de la 55e Avenue, dont la juridiction est partagée entre la Ville de Dorval et le ministère des Transports du Québec (MTQ). Elle doit être remise sur pied l’an prochain. Plus de 200 structures montréalaises sont par ailleurs gérées par au moins deux instances, publiques ou privées.

L’an dernier, la Ville a effectué des travaux sur six principales structures: le boulevard Armand Bombardier – où un mur de soutènement a été réfecté –, le tunnel Saint-Rémi, les ponts d’étagement de l’autoroute Bonaventure et de l’intersection Berri-Sherbrooke, une passerelle d’accès à l’île Perry ainsi qu’une autre vers le pont Bordeaux.

«L’entretien des infrastructures a souffert d’un sous-financement public. Nous nous devons de continuer sur cette lancée pour assurer la sécurité et la mobilité de tous», a considéré le responsable des infrastructures routières, Sylvain Ouellet, dans une déclaration écrite, soulignant qu’aucun pont ou tunnel ne s’est détérioré au-delà du seuil «normal» de l’usure du temps.

Il souligne qu’en 2018, la Ville a injecté quelque 22,4 M$ pour le maintien des actifs de ses structures. En 2017, ce chiffre atteignait un peu plus de 12 M$. Cette année, Montréal a déjà promis dans son budget de consacrer une somme de 35 M$ à l’entretien de ces structures.

Hier, dans une entrevue avec Métro, M. Ouellet a parlé d’un modèle à changer en matières de financement routier. «La première chose à faire – et vraisemblablement ça n’a pas été fait dans les dernières décennies – c’est d’investir chaque année pour compenser un vieillissement important du réseau», a-t-il lancé.

D’après lui, si les administrations précédentes avaient investi «au bon rythme», la Ville ne serait pas aujourd’hui «dans un rattrapage massif à la fois des infrastructures souterraines et routières».

Alors que les rues principales font l’objet d’examens tous les deux ans et que les rues locales sont passées au peigne fin aux quatre ans, les ponts et les tunnels, eux, sont inspectées chaque année par la Ville.

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