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Le métro de Montréal nommé «site historique national» de génie civil

Québec dispose d'une enveloppe budgétaire de 192 M$ dédiée au réseau transitoire de transport collectif, dans la foulée des travaux du REM.  Photo: Pablo Ortiz/Métro

Le métro de Montréal a été nommé «site historique national de génie civil» vendredi lors d’une cérémonie tenue devant la station Jarry. Au sud de celle-ci, la première pelletée de terre du réseau avait été réalisée en mai 1962, alors que le maire Jean Drapeau était au pouvoir.

«C’est une belle symbolique pour nous», explique à Métro le porte-parole de la Société de transport de Montréal (STM), Philippe Déry. Une plaque a d’ailleurs été dévoilée et sera installée devant la station pour l’occasion par des représentants de la Société canadienne de génie civil (SCGC).

Plus qu’une reconnaissance importante, la certification est perçue à l’interne «comme une inspiration pour poursuivre le travail et assurer l’avenir du métro», dit M. Déry. De nombreux projets occuperont effectivement la STM à court, moyen et long terme. L’inauguration du garage Côte-Vertu, dont les travaux sont déjà «bien amorcés» d’après M. Déry, doit notamment permettre «d’améliorer le service sur la ligne orange» et contribuer à la décongestion de celle-ci, qui arrive à saturation. Ce garage, dont le chantier a commencé en 2017, devrait ouvrir en 2021.

La société de transport planche aussi sur la mise en accessibilité universelle de toutes ses stations afin d’offrir «d’ici quelques années» un réseau de métro qui soit 100% adapté aux personnes à mobilité réduite.

«C’est une priorité pour nous. On a accéléré le rythme d’installation des ascenseurs également cette année.» -Philippe Déry, porte-parole de la STM, à propos de l’accessibilité universelle dans le métro

Si le prolongement de la ligne bleue revient souvent dans les discussions, c’est parce qu’il est plus que nécessaire, selon la STM, qui prévoit l’avoir réalisé d’ici 2026. «On est à la planification du projet. Il y a des études qui s’effectuent, des plans qui sont dressés, et notre bureau de projet est à pied d’œuvre chaque jour», analyse le porte-parole de la société de transport.

Quoique «moins sexy», le maintien des actifs – ce qui inclut la rénovation des stations et l’entretien des systèmes – occupera aussi une large partie des équipes de la STM, qui investira quelque 1,7 G$ d’ici 2025 pour rénover ses installations dans le métro.

Des motifs
D’après le président de la Société canadienne de génie civil (SCGC), Glen Hewus, plusieurs éléments ont fait du métro de Montréal un chef-d’œuvre architectural, à travers son histoire.

Parmi ceux-ci, le fait que le chantier était l’un des plus grands jamais vus pour son époque, impliquant ainsi des défis techniques imposants, compte pour beaucoup, d’autant plus que le site historique en question a été réalisé en quatre ans seulement. «Ces particularités ont permis de faire du métro de Montréal un projet phare qui a contribué au rayonnement de la profession à travers le monde et à l’exportation du savoir-faire des constructeurs canadiens», a insisté M. Hewus dans une déclaration écrite.

«Le métro est le tout premier et seul tunnel entièrement souterrain sur le continent nord-américain. C’est aussi le premier à passer sous le fleuve Saint-Laurent au Québec. Pour l’époque, c’était toute une complexité. Ça atteste du génie que ça représente», ajoute Philippe Déry.

La SCGC rappelle également que le réseau du métro de Montréal fait figure de proue en Amérique du Nord, étant le premier à fonctionner entièrement avec des roues pneumatiques sur ses wagons.

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