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Pour ses 100 ans, le bus doit être mieux «mis en valeur» à Montréal, reconnaît la STM

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le premier bus urbain de la métropole voyait le jour en novembre 1919, il y a près d’un siècle. À l’époque, la défunte Compagnie des tramways de Montréal (CTM) avait transformé des camions en bus dans ses ateliers d’Youville pour remplacer des rails de tram en moins sur la rue Bridge. Pour en célébrer ses impacts sur la mobilité à travers le temps, la Société de transport de Montréal (STM) a lancé jeudi une «série d’activités» visant à mieux valoriser le bus, régulièrement négligé dans le réseau de transport en commun dans les dernières années, surtout en termes d’investissements.

«Souvent, on constate que le métro est mis de l’avant au détriment des bus, alors on veut profiter de cet anniversaire pour le mettre en valeur», explique à Métro la porte-parole de la société de transport, Amélie Régis.

D’après celle-ci, «plusieurs stratégies sont mises de l’avant» pour redorer l’image de l’autocar, dont l’arrivée des 300 nouveaux autobus hybrides prévue pour 2020. Résultant d’un accord avec le gouvernement du Québec signé l’an dernier, leur implantation changera la donne, d’après le responsable de l’urbanisme et de la mobilité au comité exécutif, Eric Alan Caldwell. «[Cela] permettra d’offrir à la population montréalaise un réseau de transport en commun encore plus efficace, performant et confortable», a-t-il envisagé dans une déclaration écrite.

La mise en place «de mesures préférentielles pour bus, dont des voies réservées par exemple», permettra aussi d’attirer plus d’usagers vers le transport par bus, d’après Amélie Régis, tout comme l’arrivée des bus électriques, dont trois sont déjà en service sur la ligne 36-Monk dans le cadre du projet Cité Mobilité.

De manière générale, la «refonte du réseau de bus pour adapter celui-ci aux nouveaux grands projets de transport collectif» – comme le Réseau express métropolitain (REM) ou le SRB Pie-IX – contribuera à renverser la tendance, croit la porte-parole.

«Un maillon essentiel»
Même son de cloche pour Eric Alan Caldwell, qui estime que le réseau du bus est «un maillon essentiel du transport collectif» qui occupe aujourd’hui «une place importante dans la mobilité des Montréalais par sa flexibilité et son accessibilité».

Balados, vingtaine de trajets découvertes, lancement d’un livre et journée portes ouvertes dans un centre de transports: la société de transport mettra dès cet été le paquet pour souffler les cent bougies du bus montréalais. Le président de la STM, Philippe Schnobb, avait avoué en mai dernier que la STM «a peut-être négligé l’image du bus pendant un certain temps». «Maintenant, il doit prendre sa place», avait-il indiqué en marge du dévoilement du Mouvement orange, une série de mesures pour désengorger la ligne centrale du réseau de métro. 

Jeudi, M. Schnobb a dit vouloir «redonner [les] lettres de noblesse au bus» en faisant découvrir «tout ce qui l’entoure» aux Montréalais, des chauffeurs aux ateliers en passant par les différents corps de métier qui composent le réseau d’autocars de la métropole.

Trois balados seront notamment disponibles sur l’histoire des lignes 125, 24 et 55, respectivement situées sur les rues Ontario et Sherbrooke ainsi que sur le boulevard Saint-Laurent. Le lancement d’un livre traitant du centenaire du bus à Montréal est aussi prévu cette année.

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