Une somme de 1 M$ «gaspillée» pour du marquage au sol qui sera effacé, déplore Action Laval

Un parti d’opposition à Laval déplore qu’environ 1 M$ ait été dépensé par l’administration de Marc Demers pour des bandes bleues et blanches sur les bordures des trottoirs qui seront en partie effacées dans les prochains jours après avoir soulevé la grogne de nombreux citoyens.

«Ça a été un gaspillage de fonds publics», a expliqué à Métro jeudi le conseiller municipal du district de Saint-Bruno, David De Cotis. 

Le conseil municipal de Laval a adopté mardi un contrat de 250 000$ afin qu’une entreprise de Saint-Eustache efface une partie de ces bandes de couleur au cours des deux prochains mois. En tenant compte du fait que la Ville a dépensé environ 750 000$ en 2017 pour peindre la bordure des trottoirs autour de nombreux parcs et écoles de la ville, le parti Action Laval évalue à 1 M$ la facture de cette saga.

«C’est un échec colossal et qui va payer pour ça? Ce sont les contribuables lavallois», a renchéri M. De Cotis.

Ce dernier fait partie des élus qui ont claqué la porte au Mouvement lavallois en mars dernier pour entrer dans les rangs d’Action Laval. 

«C’est un million de dollars. Ce n’est pas rien. Et ils dépensent ça comme de l’argent de Monopoly.» -David De Cotis, conseiller du district de Saint-Bruno

Levée de boucliers

Les élus lavallois ont adopté à l’unanimité au printemps 2017 un programme ambitieux comprenant environ 900 mesures visant à augmenter la sécurité des piétons et des cyclistes, dont l’aménagement de dos d’ânes et d’avancées de trottoirs.

Ce plan prévoyait par ailleurs le marquage de 220 parcs et de 80 écoles primaires de la ville avec des bandes bleues et blanches dès l’été 2017. Un projet que la Ville, après l’avoir complété en grande partie en quelques semaines, a dû mettre sur pause en octobre 2017 après que plusieurs résidants se soient plaints de la présence de ces bandes devant leur maison.

«Ils nous ont présenté quelque chose qui est un projet pilote de rien, puis ils sont partis en trombe comme s’ils avaient trouvé la solution miracle», a souligné le conseiller municipal du district de Vimont, Michel Poissant. 

L’opposition a ensuite fait adopter, en juillet 2018, une résolution afin de mettre fin au volet du programme de la Ville concernant l’aménagement de ces bordures bleues et blanches.

Le contrat adopté cette semaine prévoit de retirer les bandes aménagées devant plusieurs résidences et parcs, tout en gardant celles situées devant des écoles.

Le maire de Laval, Marc Demers, n’a pu être joint par Métro jeudi.