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Logements: une hausse soutenue des prix de vente anticipée dès l’an prochain à Montréal

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Le centre-ville de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Le boom immobilier se poursuivra à Montréal au cours des deux prochaines années, prévoit la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cette dernière anticipe une hausse annuelle du prix de vente des propriétés de plus de 5% dans la métropole.

Le rapport «Perspectives du marché de l’habitation au Canada», publié jeudi, prévoit une hausse des mises en chantier de maisons et de logements à l’échelle du pays. Une situation notamment attribuable à la croissance du revenu et de la population.

À Montréal, la SCHL prévoit que la croissance de l’offre «demeurera limitée», tandis que la demande va continuer de croître. Par conséquent, une hausse du prix moyen des propriétés de 5 à 6% est envisagée, soit nettement plus que la moyenne annuelle de 3% enregistrée de 2013 à 2017.

«Les hausses de prix demeurent soutenues parce que la demande est forte et que l’offre demeure limitée sur le marché», résume l’analyste Francis Cortellino, de la SCHL. 

La hausse des prix anticipée dans la métropole québécoise détonne avec celle prévue dans d’autres grands centres. À Vancouver, où une taxe sur les acheteurs étrangers a été mise en place, la SCHL prévoit une croissance annuelle des prix d’environ 2% à 3% en 2020 et 2021.

«Afin de rendre les logements plus abordables, il faut prendre avantage de la densité afin de maximiser la valeur des terrains. Il faut construire plus verticalement au lieu de construire à l’horizontal.» -Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL

Récession

Ce boom immobilier pourrait toutefois être freiné par une éventuelle récession économique. Plusieurs experts ont prédit dans les derniers mois qu’une récession mondiale pourrait survenir dès l’an prochain.

À Montréal, une croissance de l’emploi plus faible est d’ailleurs anticipée dès l’an prochain.

«Si les taux d’intérêt ou les taux de chômage devaient augmenter plus que prévu, les ménages très endettés pourraient faire face à des contraintes budgétaires encore plus grandes, ce qui exercerait des pressions à la baisse sur l’économie et le marché de l’habitation», souligne le rapport de la SCHL.

Crise du logement

La pression que subira le marché de l’habitation de la métropole aura aussi des répercussions sur les locataires.

La SCHL anticipe  que le taux d’inoccupation des logements locatifs demeurera sous la barre de 2% au cours des deux prochaines années. Cette situation entraînera de nouvelles hausses des prix des loyers. Il pourrait aussi être encore plus difficile pour les locataires de trouver un logement disponible qui leur convient au moment du déménagement en raison de la rareté de ceux-ci.

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