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REM: des mesures de mitigation largement insuffisantes, déplore Québec solidaire

La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, à l'avant.
La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, à l'avant. Photo: Pablo Ortiz/Métro

Québec solidaire (QS) somme le gouvernement Legault de revoir les mesures de mitigation «insuffisantes» entourant la construction du Réseau express métropolitain (REM), particulièrement dans le secteur Deux-Montagnes. Une pétition mise en ligne à la mi-octobre a déjà récolté près de 1500 signatures.

«C’est un stress énorme que ces gens-là vivent. Tout ça est en train de devenir un cauchemar», explique à Métro la députée de Mercier et porte-parole du parti en matière de transports, Ruba Ghazal.

L’objectif de sa pétition, dit l’élue provinciale, est de faire comprendre au bureau de projet du REM que les citoyens concernés par les travaux ne se sentent même pas concernés.

«Ce sont eux qui vivent au quotidien cette situation horrible. Ils proposent constamment des solutions, mais ont l’impression de ne jamais être écoutés. Qu’on les entende, ils ont aussi des idées pertinentes.»

Ruba Ghazal, députée de Mercier

Des mesures, des idées pour le REM

Parmi les mesures supplémentaires envisagées autour du chantier du REM, Québec solidaire suggère de mettre en place un système de navettes entre Deux-Montagnes et Sainte-Thérèse jusqu’au train de Saint-Jérôme. Une revendication de longue date de plusieurs résidants dans le secteur.

«Les citoyens parlent aussi de rajouter des navettes en partance de chaque gare jusqu’au centre-ville, avec des voies réservées. Ça n’a jamais été mis en place. Pour quelle raison? On peut au moins répondre aux gens quand ils amènent des alternatives», s’indigne la députée.

Mme Ghazal ajoute qu’il est nécessaire de faire rouler les trains sur des voies de contournement, à l’instar du train de Mascouche.

À l’heure actuelle, les mesures d’atténuation «doubleront ou tripleront même le temps de déplacement des usagers chaque jour», tonne l’élue, ajoutant qu’une pression supplémentaire sera aussi exercée sur le métro de Montréal. «Il y a un risque que les gens prennent leur voiture pour compenser, ce qui serait un recul terrible. On veut exactement le contraire», illustre Mme Ghazal.

Québec se défend d’être inactif

Appelée à réagir, l’attachée de presse au cabinet de la ministre déléguée aux Transports, Sarah Bigras, s’est faite catégorique.

«Les citoyens peuvent s’exprimer en déposant et en signant une pétition. C’est tout à fait légitime», lance-t-elle.

«Nous avons été proactifs et collaboratifs dans le dossier des mesures d’atténuations.»

Sarah Bigras, attachée de presse de la ministre Rouleau

La ministre Rouleau a d’ailleurs rencontré vendredi quatre représentants du mouvement citoyen Rally Train Deux-Montagnes. L’objectif était d’«échanger sur les mesures qui seront mises en place pour minimiser l’impact sur les usagers», a indiqué la relationniste. 

Québec a prévu une somme de 192 M$ pour des mesures d’atténuation par secteurs pour compenser les usagers des délais dans leurs déplacements.

Les citoyens ont jusqu’au 11 janvier 2020 pour signer la pétition. Après quoi, celle-ci pourra être débattue en chambre à l’Assemblée nationale.

Le bureau de projet du REM, lui, a renvoyé nos demandes vers Mobilité Montréal, «étant donné que la pétition concerne les mesures d’atténuation chapeautées» par l’organisme.

Au moment d’écrire ces lignes, celui-ci n’avait toujours pas répondu aux questions de Métro.

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