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Autobus: la STM promet une hausse du service de 5% en 2020

Valérie Plante devant une affiche de la STM, lors d'une annonce sur le budget de la STM et l'augmentation du niveau de service d'autobus.
La mairesse de Montréal Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais/Métro

La Société de transport de Montréal (STM) veut «plus de fréquence et plus de confort» dans ses autobus en 2020. Environ 265 000 heures de service seront ajoutées au réseau l’an prochain, soit une hausse de 5% par rapport à 2019.

«Ça fait au moins dix ans qu’on n’a pas vu ça. Ce sont les 300 nouveaux bus hybrides qui nous permettent de faire ça», a expliqué le directeur général Luc Tremblay, en marge de la présentation du budget 2020. Celui-ci atteint 1,6 G$, dont 48,6 M$ sont réservés à «l’amélioration du service».

D’ici la fin 2020, la STM prévoit d’avoir reçu 240 autobus hybrides et une trentaine de bus électriques à grande autonomie. En décembre, 26 bus hybrides et quatre bus électriques auront déjà été livrés.

«On aura plus d’autobus, plus rapidement, plus fréquemment et moins d’entassement. En attendant la construction d’une nouvelle ligne de métro et l’arrivée d’un axe de tramway, il faut multiplier les solutions de transport.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

La plupart des véhicules supplémentaires iront aux lignes express 428 – Parc, 496 – Victoria et 445 – Papineau, alors que d’autres seront réservées aux mesures d’atténuation du REM. La ligne 25 – Angus ainsi que le parcours express 496 – Lachine auront aussi leur part.

Des doutes soulevés

Pour le conseiller de Snowdon et ancien membre du CA de la STM, Marvin Rotrand, il y a lieu de remettre en doute plusieurs promesses de la société de transport.

«C’est un beau spin qu’on nous lance, mais 2019 a été la pire année dans l’histoire de la STM. Le taux de satisfaction des clients a largement diminué, donc il y a une grosse pente à remonter pour regagner la confiance des usagers.» -Marvin Rotrand, conseiller de Snowdon

Si les augmentations de service annoncées «sont certes positives», d’après l’élu, elles doivent d’abord «être prouvées» avant d’être applaudies. «On peut s’attendre à ce que les gens attendent plus longtemps, encore, dans les mois qui viennent. Et il n’y a pas vraiment de réponses, tranche-t-il. Parmi les élus de l’opposition, on croit fermement aux investissements, mais on doute des chiffres qui sont cités.»

Un son de cloche différent pour la professeure spécialisée en mobilité à l’UQAM, Florence Junca-Adenot. «Quand on augmente l’offre de service de bus et de transport en commun, surtout dans un moment où le réseau est particulièrement congestionné, on offre des alternatives à l’auto-solo. C’est donc une excellente nouvelle», indique-t-elle.

Cela dit, pour combler les besoins, la STM doit maintenant s’assurer d’embaucher «davantage de chauffeurs», rappelle la spécialiste.

Pour le président de Trajectoire Québec, François Pépin, le budget de la STM en est un «qui va faire du bien à tout le monde». «L’augmentation de service dans le métro, et dans les bus, était attendue depuis plusieurs années. Ça va donner de l’air aux usagers, c’est certain», a-t-il commenté.

Le métro de la STM «pas en reste»

Un 31e train sera ajouté sur la ligne verte dès l’an prochain, avec pour objectif d’atteindre un service aux cinq minutes sur toutes les lignes, en heure de pointe. Le même objectif est poursuivi pendant toute la journée sur les lignes verte et orange. Quelque 17 trains AZUR doivent s’ajouter au réseau d’ici 2021.

Une somme de 5 M$ sera réservée au déploiement de ressources supplémentaires dans le métro, dont 13 nouveaux employés, pour réduire les arrêts de service. Trois pannes majeures ont eu lieu dans les sept derniers jours, causant beaucoup de frustrations chez les usagers.

Des investissements «historiques» de 17,8 G$ sur dix ans sont d’ailleurs prévus à la STM. En 2017, ce montant atteignait à peine 8 G$. Ces nouveaux fonds iront d’abord au prolongement de la ligne bleue, puis à plusieurs autres projets, dont les SRB Pie-IX et Sauvé.

La réfection d’une dizaine d’escaliers mécaniques et l’installation d’ascenseurs aux stations Berri-UQAM et Vendôme est enfin prévue pour 2020. Une quinzaine de chantiers d’accessibilité universelle seront simultanément lancés.

Le déploiement du réseau mobile, lui, sera terminé d’ici la fin de l’an prochain; environ huit stations doivent encore être branchées.

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