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Budget 2020: Montréal allège le fardeau fiscal des commerçants

locaux vacants
Des locaux commerciaux vacants situés sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Photo: Yves Provencher/Métro

Le budget 2020 de la Ville de Montréal promet d’alléger le fardeau fiscal des commerçants, grandement affectés par les changements dans les habitudes de consommation des citoyens et la multiplication des chantiers.

La ville-centre limitera ainsi à 1,5% la hausse totale de leurs contributions, ce qui représente une augmentation sous le niveau de l’inflation prévue en 2020. Ce nouveau budget prévoit aussi un allègement fiscal de 12,5% pour la première tranche de 625 000$ de la valeur des immeubles non-résidentiels.

«Ce sont presque l’entièreté des commerces qui vont avoir une baisse de taxes», a soulevé en conférence de presse à Verdun lundi la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Cette dernière a évoqué la situation difficile vécue par plusieurs commerçants montréalais, qui subissent les contrecoups de la popularité grandissante de l’achat en ligne.

Il s’agit d’une bonification des mesures mises en place dans le budget précédent, qui prévoyait une réduction des taxes de 10% sur la première tranche de 500 000$ de la valeur des immeubles à vocation commerciale. Selon la Ville, cette mesure a profité à 90% des commerçants de la métropole.

«Je pense que c’est une bonne mesure, particulièrement si on a une vision pour les prochaines années pour arriver à un équilibre entre le résidentiel et le non-résidentiel», a réagi la directrice générale de l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal, Caroline Tessier. 

«On pense à eux parce que les commerçants, ce sont eux qui font vivre nos quartiers et nos artères commerciales locales.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Taxe verte et écofiscalité

La Ville, qui a tenu pour la première fois cette année des consultations prébudgétaires, entend aussi adopter une «taxe verte» en 2021. Elle déposera ainsi un plan de tarification volumétrique de l’eau pour les immeubles non résidentiels. Les entreprises devront alors débourser en fonction de la quantité d’eau qu’elles auront utilisé au cours de l’année.

«Ça peut être bénéfique pour certains commerçants de plus petite taille ou qui consomment moins d’eau», a commenté Mme Tessier.

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, est également ouvert à cette mesure, en autant que celle-ci se fasse à «coût nul pour les entreprises». Il estime en outre que la Ville devrait envisager d’élargir cette mesure fiscale à l’ensemble des Montréalais.

«C’est une bonne décision de commencer par les commerçants», a-t-il toutefois convenu, en rappelant le scandale des compteurs d’eau qui a éclaboussé l’ancienne administration de Gérald Tremblay

Le président du comité exécutif, Benoit Dorais, a pour sa part assuré que taxe verte n’aura pas comme objectif de garnir les coffres de la Ville.

«Ce n’est pas pour faire de l’argent, loin de là. C’est vraiment pour faire en sorte que ça soit plus environnemental», a souligné M. Dorais.

Pour l’année 2020, aucune tarification additionnelle ne sera imposée aux commerçants afin de leur donner le temps d’adapter leur consommation d’eau en prévision de l’année suivante.

«Si vous voulez effectivement faire en sorte que ça coûte moins cher, utilisez votre eau de manière plus écoresponsable.» -Benoit Dorais, président du comité exécutif

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