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BIXI presse Québec de financer l’expansion des VLS

Des vélos en libre service (VLS) de BIXI
En tout, BIXI a enregistré 5,8 millions de déplacements cette année. Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

BIXI presse Québec d’implanter un programme d’aide financière pour les municipalités, notamment en banlieues de Montréal, qui souhaitent «développer ou densifier» leur propre offre de vélos en libre-service (VLS). Une enveloppe de 13 M$ y étant dédiée dormirait actuellement dans les coffres du gouvernement Legault.

«La demande est là. Il y a de l’intérêt des citoyens, des municipalités, mais le principal frein à l’entrée, c’est le coût d’acquisition d’un système, qui est très dispendieux. Quand on peut l’amortir sur 10 ou 12 ans, comme Montréal, c’est beaucoup moins cher», explique à Métro le directeur général de l’organisme municipal, Christian Vermette.

Son groupe, qui a publié récemment un avis au Registre des lobbyistes, estime qu’un programme de subventions panquébécois permettrait d’assumer 50% des coûts d’acquisition et de financer «une bonne partie des coûts d’opération» d’une structure de VLS.

«Pour des plus petits marchés ou des villes qui n’ont pas les moyens, un cadre comme ça pourrait devenir assez intéressant. Ce serait très avantageux», observe M. Vermette.

Pour les BIXI électriques aussi

D’après BIXI, ce nouveau programme de financement pourrait s’inscrire dans la Politique de mobilité durable (PMD) 2030 du gouvernement provincial, pour laquelle une consultation publique est en cours.

«Un avantage qu’on peut imaginer pour la Ville de Montréal, c’est d’obtenir des fonds pour acquérir davantage de vélos électriques», laisse entendre le responsable.

«Une somme d’environ 13 M$ a été mise de côté. Elle est disponible pour subventionner des acquisitions par des villes. Ça fait deux ans que le ministère des Transports travaille sur ce dossier. Le programme n’a simplement pas été encore annoncé, ni officialisé.» -Christian Vermette, directeur général de BIXI Montréal

Si l’élection fédérale en octobre dernier a ralenti le processus, le directeur général se dit malgré tout «confiant» pour la suite des choses. «Le ministre Bonnardel a fait des sorties en ce sens et on sent qu’il y a une volonté, que le dossier est pris au sérieux», affirme-t-il.

Des discussions en cours

Des pourparlers pour l’implantation d’un système de VLS ont lieu entre BIXI et plusieurs municipalités de banlieue. Brossard, l’Ouest de l’île et plusieurs autres villes de la Rive-Sud ou avoisinantes au Réseau express métropolitain (REM) seraient intéressées.

«On a régulièrement des demandes d’information», reconnaît M. Vermette à ce sujet.

Du côté de l’Association des municipalités de banlieue (AMB), le porte-parole Vincent Robidas voit la nouvelle d’un bon œil. «Avec BIXI, t’achètes un droit d’opérer, mais tu n’es pas propriétaire du matériel, dit-il. Ce n’est pas donné, donc oui, ça peut être un frein.»

Des systèmes BIXI sont déjà «en place» et fonctionnent très bien dans Westmount, Mont-Royal et Montréal-Est, précise-t-il par ailleurs.

«Chaque ville agit selon sa réalité», nuance M. Robidas.

Appelé à réagir mercredi, le Ministère des Transports du Québec (MTQ) n’a pas répondu aux questions de Métro.

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