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Jongler entre la politique et la famille pour Dominique Anglade

La députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Dominique Anglade, rencontre une citoyenne à son bureau de circonscription. Photo: Gracieuseté

L’année 2019 a été celle de l’équilibre pour la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Dominique Anglade, qui s’est lancée dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec. Depuis six mois, la politicienne jongle entre sa vie de maman de trois enfants, son rôle de députée et d’aspirante à la chefferie de son parti.

Les journées débutent souvent vers 5h avec un départ vers Québec. Dans la voiture, elle s’alimente avec la revue de presse qui fournit des munitions pour la période de questions à l’Assemblée nationale. Dès 7h, elle s’entretient au téléphone avec des militants et présidents d’associations de circonscription.

Cette année, Mme Anglade a réduit sa présence dans le Sud-Ouest en raison de ses déplacements aux quatre coins du Québec. Impossible d’assister comme l’an dernier à 14 fêtes de Noël dans les résidences pour aînés, et ce, dans la même journée.

«Les gens comprennent ma situation. Et le défi le plus difficile en politique, raconte-t-elle, c’est de trouver un équilibre.»

Le plus moment éprouvant pour elle fut le week-end de juin qui coïncidait avec la présentation de spectacles de fin d’année de ses enfants de 12, 11 et 8 ans et l’adoption par bâillon de deux projets de loi dont celui de la laïcité.

«On a terminé de siéger le vendredi à 3h du matin et je suis rentrée à 10h à Montréal», se souvient Mme Anglade. Et après le spectacle de ses enfants, elle est retournée à Québec.

Bilan et enjeux

Dressant le bilan de ses actions dans la circonscription, Mme Anglade souligne l’obtention d’une nouvelle école à Griffintown ainsi qu’un nouveau gymnase à l’école Saint-Jean-de-Matha.

«La nouvelle cour de l’école Marie-de-l’Incarnation est aussi un bel exemple de la mobilisation des gens du comté», ajoute-t-elle.

Pour 2020, Mme Anglade souhaite travailler sur l’embourgeoisement et le phénomène des «rénovictions» qui touche des locataires expulsés de leur logement sous un fallacieux prétexte de rénovations.

«Il n’y a pas de solution miracle, croit-elle. Il faut rencontrer les promoteurs et leur expliquer notre position.»

Improvisation

La députée de Saint-Henri-Sainte-Anne Dominique Anglade.

À l’Assemblée nationale, la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne dénonce les politiques «brouillonnes» des caquistes.

«Je ne suis pas contre les maternelles à 4 ans, précise-t-elle. Cela devait nous coûter 120 000$, et là, on prévoit jusqu’à 1,3M$ par classe de maternelle 4 ans. N’allez pas me dire que c’est une priorité alors qu’on a une pénurie de professeurs.»

Sa propre fille s’est retrouvée en deuxième année, l’an dernier, avec une succession de trois remplaçants durant son année scolaire.

Mme Anglade dénonce aussi le manque de réflexion et de vision du gouvernement de la Coalition avenir Québec dans la réforme du Programme d’expérience québécoise qui a été suspendue pour le moment.

Forte de l’appui de 12 députés de l’Assemblée nationale, Mme Anglade estime que la course à la chefferie au parti libéral du Québec insuffle un renouveau en politique.

Les raisons de son engagement reflètent les valeurs véhiculées par ses parents. La députée veut travailler à supprimer les barrières liées à la maladie, à un handicap ou à la pauvreté afin que tous puissent obtenir les mêmes chances de réussite.

18 326

Dominique Anglade a parcouru 18 326 km depuis le début de la course au leadership du Parti libéral du Québec dont l’issue sera connue au printemps.

 

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