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Transport collectif à Montréal: il faut «sortir de la partisanerie», dit Blanchet

Le chef du Bloc a rencontré la mairesse de Montréal, mardi matin. Photo: Métro

Pour aller de l’avant, le prolongement de la ligne bleue et la ligne rose ne devront «surtout pas être liés à un échéancier électoral». C’est l’un des avertissements qu’a livré mardi le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui s’est dit «inoculé par le rire de la mairesse» Valérie Plante à sa sortie d’une rencontre avec elle.

«Il ne faut pas que l’échéancier de décaissement des sommes nécessaires à la ligne bleue, la progression éventuelle de la ligne rose ou tout autre projet de transport collectif soient attachés à un échéancier électoral», a-t-il expliqué.

Le problème actuel, selon lui, est que l’élection d’un gouvernement Trudeau minoritaire fait en sorte que «tout est électoral» sur la scène provinciale et municipale, incluant la mairie de Montréal. La clé serait donc de «sortir de cette variable partisane», considérant que la population est «toujours à la veille d’une élection».

«Le temps que chacun impose son échéancier électoral et ses annonces politiques, on se trouve à constamment retarder et alourdir le processus.» -Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

M. Blanchet appelle à développer des «mécanismes de transition des sommes vers le bon pallier de gouvernement» et à autoriser «un minimum d’annonces partisanes» pour corriger le tir. «Je pense que la vitesse de développement et de réalisation des projets se ferait davantage dans les délais», insiste-t-il.

Montréal en accord avec Blanchet

Appelée à réagir, l’attachée de presse au cabinet de la mairesse de Montréal, Geneviève Jutras, abonde relativement dans le même sens.

«En effet les besoins en transport en commun doivent transcender la partisanerie, car les besoins sont réels et pressants pour l’ensemble des Montréalais.» -Geneviève Jutras, porte-parole au cabinet de la mairesse

La porte-parole ajoute que «c’est pourquoi la mairesse travaille avec l’ensemble des partenaires des autres paliers». «Elle a expliqué à plusieurs reprises qu’il ne faut pas voir les projets en vase clos, mais bien les planifier longtemps à l’avance et avoir une vue d’ensemble», renchérit-elle.

Valérie Plante a pour sa part refusé de s’entretenir avec les médias après sa rencontre avec M. Blanchet, mardi.

«Aucune hostilité» pour la ligne rose

Questionné sur la possibilité que son parti soutienne éventuellement la réalisation de la ligne rose, M. Blanchet s’est fait plus prudent.

«Je n’ai aucune hostilité à l’endroit de ce projet-là. Je comprends très bien la dynamique. On a rarement vu quelqu’un être élu autant sur un dossier précis», a-t-il dit en parlant de Valérie Plante. Celle-ci a été portée au pouvoir en 2017, en faisant effectivement du tracé Montréal-Nord/Lachine l’une des promesses phares de son programme politique chez Projet Montréal.

Seul élément de retenue, dit M. Blanchet: la manière de hiérarchiser le financement doit changer. «Je me choque un peu qu’on soit toujours en train de dire qu’il faut choisir ce qu’on va soutenir, soit Québec, soit Montréal, soit les régions. Plutôt que de faire du OU, il faudrait faire du PLUS, a-t-il indiqué. Il faut que ça aille plus vite.»

Le chef du Bloc a aussi profité de sa présence sur l’île de Montréal, où il n’a fait élire qu’un seul député, pour rappeler qu’il n’a pas «fait de X sur la métropole, bien au contraire». «Je ne vis pas bien avec ces idées de clivage ou d’incompatibilité entre Montréal et les régions. Cette polarisation ne sert personne», a-t-il jugé, affirmant être déjà à l’œuvre pour la future campagne fédérale sur l’île de Montréal.

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