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Un Montréalais accusé d’avoir vandalisé un monument historique en Namibie

Un Montréalais accusé d’avoir vandalisé un monument historique en Namibie
La station Garub, vestige et monuments historique en Namibie Photo: Publication Facebook de Franci Carney

Trois Français et un Montréalais sont accusés d’avoir vandalisé à coup de graffitis un site historique en Namibie. C’est dans la ville fantôme de Garub, située à 600 km de la capitale namibienne, que l’acte de vandalisme a été commis. Une «chasse à l’homme» a été initiée sur les réseaux sociaux afin de retrouver les coupables.

C’est une photographe locale du nom de Franci Carney qui, en se rendant sur place le 24 février dernier, découvre l’ampleur des dégâts. De multiples graffitis recouvrent la façade de la station Garub, située entre les villes d’Aus et de Lüderitz.

Un trésor national de la Namibie

Ce bâtiment, qui semble abandonné, est en réalité un lieu important pour la Namibie. Cette station est le vestige d’une ligne ferroviaire construite par les Allemands dans les années 1900, lorsque le pays était encore une colonie. Le lieu était devenu depuis une réserve naturelle de chevaux sauvages. Il représentait un véritable trésor national pour ce pays d’Afrique australe qui ne compte pas beaucoup de sites historiques comme le confie la restauratrice Lindi Dreyer au site FranceInfo, accentuant d’autant le choc des Namibiens face à cet acte de vandalisme.

Déterminés à trouver les coupables, plusieurs internautes, dont un expert informatique du nom de Nrupesh Soni, récupèrent les photos prises par Franci Carney et mènent l’enquête sur les réseaux sociaux.

Des tags tels «Soli», «JAB» ou «Lyon 2020», indices volontairement laissés par les auteurs pour signer leur acte, permettent de retrouver rapidement la trace des responsables : 3 Français originaires de Lyon, mais aussi 1 Montréalais de 37 ans du nom d’Eric Dang Pham, déjà accusé de dégradation par le passé.

Contacté par La Presse, l’avocat de M. Dang Pham dit que son client nie avoir peint la gare même s’«il concède qu’il était là-bas et qu’il a fait du drone». La bande est aussi accusée d’avoir pourchassé des animaux sauvages à l’aide de l’appareil.

Des excuses et une restauration du site

D’autres graffitis ont été découverts par la suite, toujours en Namibie, sur des panneaux routiers, mais aussi au Zimbabwe et jusqu’à Cape Town en Afrique du Sud. Les auteurs ont diffusé des vidéos et des photos de leurs «exploits» sur les réseaux sociaux mais ont effacé les preuves depuis. L’un des quatre membres s’est aussi excusé par courriel selon le journal Erongo, admettant «un acte puéril» tout en disant qu’en raison de l’aspect abandonné et en ruines du site, «nous ne pensions pas qu’il avait une importance historique». Depuis, l’ambassade française a été contactée et des plaintes ont été déposées.

La photographe Franci Carney prévoit lancer une campagne de financement participatif afin de récolter les fonds nécessaires à la restauration du site. Même si, comme elle le confie à Franceinfo, «j’ai réalisé que maintenant que le mal est fait, même si on repeignait, cela n’aurait plus jamais le même aspect».

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