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Non, l’armée canadienne ne prévoit pas d’intervention à Montréal

Un soldat de l'Armée canadienne
Photo: Chris Hondros/Getty

Un long convoi de véhicules militaire a circulé sur une voie ferrée à proximité de Montréal dimanche. Or, au contraire de plusieurs hypothèses qui ont circulé sur les réseaux sociaux, l’armée canadienne ne prépare pas d’intervention militaire dans la métropole.

La vidéo en question a circulé dimanche pendant la journée. On y voit une longue file de véhicules blindés militaires, montés sur un train.

Il n’en fallait pas plus pour que les réactions explosent: «Les chars d’assaut et les camions de l’armée canadienne se dirigent vers Montréal», écrit notamment un usager sur Twitter.

https://twitter.com/FredDuke9/status/1241922584402370561

«Ils arrivent. Ce n’est qu’une question de temps», laisse entendre un autre internaute.

Exercice militaire

Or, la réalité est tout le contraire. L’armée préparait en fait un exercice militaire en Alberta, qui a finalement été annulé en raison de la pandémie de coronavirus. Le convoi a ensuite dû passer par Montréal pour ensuite se rediriger vers l’Ontario.

Si la vidéo est véridique, elle ne signifie pas que l’armée se prépare à investir Montréal, signale l’attachée de presse de la Défense nationale Andrée-Anne Poulin.

«Il s’agit d’un retour d’équipement militaire en raison de l’annulation d’un exercice annuel de l’Armée. Ce n’est pas relié à la COVID-19», confirme-t-elle à Métro.

Actuellement, les Forces armées canadiennes (FAC) sont sur le pied d’alerte. Une directive du gouvernement pourrait d’ailleurs modifier leur déploiement.

«En partenariat avec d’autres ministères, les membres du personnel des FAC se tiennent toujours prêts à intervenir avec leur équipement», a ajouté Mme Poulin.

Mesures d’urgence

Par ailleurs, rappelons que le gouvernement fédéral n’exclut pas l’appel à la Loi sur les mesures d’urgence. Cette mesure – qui relève de la Loi sur les mesures de guerre – permet entre autres d’imposer des sanctions à ceux qui contreviennent aux règlements d’exceptions qu’entraînent la pandémie.

La semaine dernière, la vice-première ministre Chrystia Freeland a affirmé qu’elle ne serait invoquée qu’en «dernier recours».

«Nous n’avons pas exclu quoi que ce soit», a réitéré le premier ministre Justin Trudeau, lundi, lors de son point de presse quotidien.

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