La STM suspend plusieurs activités «non-essentielles» dans le métro
La Société de transport de Montréal (STM) suspend «jusqu’à nouvel ordre» plusieurs activités jugées «non-essentielles» dans le métro. Ainsi, toutes les prestations musicales, les activités de collecte de fonds et la distribution «en personne» des journaux seront formellement interdites dès lundi.
«La suspension de ces activités qui ne sont pas directement en lien avec la mission de la STM vise à favoriser le respect des consignes de distanciation physique et réduire les risques de propagation de la COVID-19», indique la société de transport dans une déclaration.
Ces nouvelles mesures seront «temporaires» et pourront être de retour dès que les mesures de précaution en place seront levées, précise le porte-parole Philippe Déry. Elles seront toutefois applicables à l’ensemble des stations du métro de Montréal, sur toutes les lignes.
«Notre rôle est d’assurer l’exploitation du réseau de transport collectif dans les conditions les plus sécuritaires possibles.» -Philippe Déry, porte-parole de la STM, parlant d’une décision «responsable» dans le contexte.
Les camelots directement concernés
Tel qu’annoncé vendredi, les camelots du 24 heures, un quotidien gratuit détenu par Québecor, devront donc cesser de distribuer le journal dès lundi, dans tout le réseau. Des camelots du quotidien avaient été aperçus dans plusieurs stations au cours des derniers jours. De son côté, le Journal Métro a cessé la distribution par des camelots de ses éditions papier depuis le 17 mars dernier.
Rappelons que l’achalandage sur le réseau de la STM a «chuté» de manière importante depuis le début du confinement. À bord des autobus, on recense 75% moins de passages quotidiens. Dans le métro, on parle d’une diminution de près de 80%.
Fin mars, la STM a d’ailleurs réduit de 20% son service en heure de pointe dès lundi dans le métro et le réseau d’autobus, sans toutefois annoncer de mises à pied. La quasi-totalité des opérateurs du Grand Montréal, dont exo, le RTL et la STL, ont emboîté le pas. C’est l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui a supervisé cette refonte complète du service aux usagers.
Le porte-parole de l’ARTM, Simon Charbonneau, a reconnu que la baisse de service est aussi un enjeu budgétaire, alors que la diminution des revenus est considérable pour tous les opérateurs. «L’argent en transport collectif est éminemment public, donc c’est sûr qu’il y a une volonté de bonne gestion, mais ce n’est pas l’objectif premier», dit-il.
Exit la musique et les sollicitations
Normalement autorisées dans certaines zones du réseau, les prestations musicales et artistiques devront aussi cesser dès lundi.
«Des affiches seront apposées pour indiquer la fermeture des zones désignées pour une telle prestation. En tout temps, ces prestations ne sont pas autorisées ailleurs dans les stations», prévient la STM à ce sujet.
Par ailleurs, il ne sera plus permis «d’effectuer de la sollicitation pour des collectes de fonds». Se voulant rassurant, Philippe Déry assure toutefois que la suspension de ces activités n’entraînera «aucun impact sur la communauté itinérante».
«La STM maintient une approche de tolérance à son égard. Par sollicitation, on entend un contexte de collecte de fonds pour un organisme ou une cause», dit-il. L’organisation assure par ailleurs poursuivre ses actions pour «protéger ses clients et employés de la COVID-19».
Un site de conseils et de comportements à adopter dans les transports en commun a récemment été mis sur pied pour la clientèle.