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La révolution du vélo, à Montréal et à Paris

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Photo: Archives | Métro
Simon Mauvieux - Collaboration spéciale

Malgré les 5500 km qui séparent Paris et Montréal, les deux villes vivent, chacune de leur côté, une révolution du vélo dans leurs rues. Les méthodes se ressemblent, mais les défis restent immenses dans ces villes conçues pour les voitures.

La température demeure fraîche à Montréal, en ce mois d’avril. Mais la neige a fondu et les vélos reprennent la route, peu à peu. Bixi a aussi redéployé sa flotte, malgré les craintes liées à la COVID-19.

Mais le vélo est aussi vu comme une réponse aux exigences de distanciation sociale, afin de réduire le nombre de personnes dans les transports en commun, entre autres.

Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois qu’une crise sociale favorise l’adoption du transport actif.

En décembre 2019, Paris tourne au ralenti. La grève des transports cause l’arrêt des métros et les Parisiens sont bien obligés de trouver des solutions. Le vélo s’impose alors de lui-même.

Au plus fort des perturbations des transports, du 9 au 13 décembre, 190 000 vélo ont été enregistrés chaque jour par la mairie. En temps normal, 75 000 cyclistes circulent dans la capitale.

Ces nouveaux cyclistes ont alors découvert des aménagements efficaces, sûrs et qui évitent de perdre les nerfs dans les bouchons. Même les esprits les plus critiques envers Anne Hidalgo ont été forcés de reconnaitre le succès de la politique du vélo de la mairesse, entrée en poste en 2014.

Pourtant, Paris est parti de loin, de très loin. En 2017, Paris se plaçait 7e sur 11 villes de plus de 200 000 habitants dans le baromètre des villes cyclables françaises. «C’était une ville nulle dans un pays nul», tel est le constat sévère de Charles Maguin, président de Paris en Selle, l’association des cyclistes parisiens. C’est l’équivalent français de groupes comme la Coalition vélo Montréal.

Quand le vélo se fait une place entre les voitures

Mais en 2019, Paris monte à la 4e place des villes cyclables françaises. Le résultat de trois ans d’investissement, pour un total de 150 millions d’euros et 300 kilomètres de nouvelles pistes cyclables.

Pièce maitresse de ces investissements, le Réseau express Velo, le REV. Le projet porte le même nom et les mêmes ambitions que celui de Montréal: structurer les déplacements autours des pistes très longues, pour attirer sur le réseau central les quartiers privés de pistes cyclables.

À Paris, des pistes protégées à doubles files ont été construites sur les grands axes est-ouest et nord-sud, comme sur la rue de Rivoli, à deux pas du Louvre, devenue une véritable autoroute de vélo. Montréal est sur la même voie avec son REV, projet chéri de la mairesse Valérie Plante, qui dotera les rues Berri, Peel, La Jeunesse et Bellechasse, entre autres, de pistes cyclables protégées dans les deux sens.

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