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REM: le tunnelier «Alice» a commencé à creuser

le tunnelier «Alice»
Un tunnelier a trois fonctions: creuser, évacuer, et construire. Photo: REM

Alice creuse depuis jeudi matin un tunnel de 3 km entre la station Marie-Curie du REM, dans le secteur Technoparc, et l’aéroport Montréal-Trudeau. Ce tunnelier est une première au Québec. 

Si le tracé du REM est souterrain dans ce secteur, c’est afin de mieux protéger les milieux humides du Technoparc. Il faut également pouvoir passer sous les pistes de l’aéroport, à plus de 30 mètres sous la surface. 

C’est la première fois qu’on utilise un tunnelier de ce type à Montréal et au Québec. Celui-ci est capable non seulement de creuser le roc mais aussi d’assembler le tunnel lors de son passage. 

Même le métro a jusqu’à présent été construit par forage et dynamitage. 

Dans le cas du prolongement de la ligne bleue, on ne sait pas encore si un tel tunnelier pourrait être utilisé. La méthode d’excavation dudit tunnel «n’a pas encore été déterminée», nous a indiqué la STM. Différentes options sont à l’étude. 

Notons, au passage, que la décision concernant les moyens d’excavation d’un tunnel n’est pas prise par le ministère des Transports mais plutôt par les bureaux de projets concernés. Pour Alice, il s’agit du REM. 

Mais c’est quoi un tunnelier?

En fait, un tunnelier est une usine mobile qui avance au fur et à mesure du chantier. Dans le contexte du REM, le tunnelier Alice remplit trois fonctions: creuser, évacuer, et construire.  

Il s’étend sur plus de 100 mètres de long parce qu’il inclut plusieurs machines spécialisées. Par exemple, un tapis roulant ou encore une cabine de pilotage. 

À l’intérieur de l’engin, on dénombre une dizaine de travailleurs: des opérateurs, des mécaniciens, des électriciens et des manutentionnaires.  

D’abord, la roue de coupe d’Alice a pour première mission de forer le terrain sur 7,38 mètres de diamètre. Ses 47 disques permettent d’abattre le terrain. 

Alice évacue ensuite les décombres par une vis sans fin, puis sur un tapis roulant. Au bout du tunnelier, ces morceaux sont chargés et débarrassés dans des camions.

Finalement, Alice doit poser 1800 anneaux pour compléter le tunnel, et 12 600 voussoirs (des pierres de taille). C’est «l’érecteur», une machine à ventouses, qui permet de faire cette opération. 

Et pourquoi s’appelle-t-il Alice?

Le tunnelier du REM s’appelle Alice parce qu’il fait référence à la géologue et paléontologue canadienne Alice Evelyn Wilson, décédée en 1964. 

C’est le public qui a choisi Alice parmi d’autres noms. Celui de Julie Payette, qui fut astronaute en chef de l’Agence spatiale canadienne, avait notamment été proposé. 

Alice Wilson a favorisé l’analyse des roches et des fossiles dans les basses terres du Saint-Laurent et la vallée de l’Outaouais. En plus de ses travaux, elle a contribué aux droits des femmes dans le milieu scientifique. 

Notons que la mise en service de cette antenne est prévue pour 2023. 

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