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Deux ex-employées de la CSLBP arrêtées par l’UPAC

Le siège social de la Commission scolaire Lester-B.-Pearson
Le siège social de la Commission scolaire Lester-B.-Pearson. Photo: Daniel Sucar/Métro

Deux personnes ont été arrêtées vendredi matin par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en lien avec un stratagème de fraude mis en place à la Commission scolaire anglophone Lester-B.-Pearson (CSLBP).

Caroline Mastantuono et Christina Mastantuono, deux ex-employées de la CSLBP, seront accusées de différents chefs: abus de confiance, fraude, production et usage de faux documents. Un troisième suspect, un homme d’affaires ontarien nommé Naveen Kolan, est toujours recherché. Les faits allégués se seraient déroulés de 2014 à 2016.

Alors qu’elle était directrice du département international de la CSLBP, Caroline Mastantuono, de concert avec le cabinet de recrutement Edu Edge, contrôlé par M. Kolan, aurait élaboré un stratagème de fraude, de production et d’usage de faux documents.

Préjudice financier

La combine aurait entraîné un risque de préjudice financier à la CSLBP en plus de tromper le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion (MIFI) dans l’attribution d’autorisations gouvernementales officielles.

Christina Mastantuono, en tant qu’employée du département international de la CSLBP, aurait participé au stratagème.

«Ils forgeaient des documents, créaient des faux reçus de paiement de frais de scolarité pour que les étudiants puissent obtenir leur certificat d’acceptation du Québec. Ils envoyaient ces faux reçus au Ministère, qui approuvait leur venue. On a trouvé 81 dossiers. Si on les additionne, il y a un risque de préjudice de 1,4 M$», indique un porte-parole de l’UPAC, Mathieu Galarneau.

Pour une dizaine de dossiers, Edu Edge a facturé des frais à la CSLBP pour la venue d’étudiants qui s’étaient inscrits par eux-mêmes à la commission scolaire sans passer par le cabinet de recrutement. Cela représenterait une fraude d’environ 77 000$ pour ces 10 dossiers.

Les deux suspectes ont été relâchées sous promesse de comparaître le 20 janvier au palais de justice de Montréal.

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