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BIXI revoit ses tarifs et poursuit son électrification

BIXI vélos électriques
Les BIXI électriques ont été nettement plus populaires que les vélos standards de l'organisme cet été. Photo: Henri Ouellette-Vézina/Archives Métro

Après avoir connu une importante baisse de son achalandage l’an dernier, BIXI Montréal entrevoit un rebond important en 2021. Pour atteindre cet objectif, il propose plusieurs changements dans sa grille tarifaire et poursuit l’électrification de sa flotte de vélos électriques en libre-service.

Fini, le prix fixe d’environ 3$ pour un trajet en BIXI de moins de 30 minutes. À moins de deux mois du retour de ses vélos en libre-service sur les routes de Montréal, le 15 avril, l’organisme a dévoilé mercredi sa nouvelle grille tarifaire. Cet été, les frais à débourser pour avoir accès à un de ces vélos s’élèveront plutôt à 0,50$. Le cycliste devra ensuite débourser 0,10$ pour chaque minute d’utilisation s’il s’agit d’un BIXI standard et 0,25$ s’il s’agit d’un vélo électrique.

Pour les trajets courts, donc, les utilisateurs occasionnels de BIXI effectueront des économies. Ils dépenseront toutefois un peu plus qu’avant pour les trajets de 30 minutes (3,50$). BIXI revoit aussi à la hausse le montant maximal qu’il peut charger pour un seul trajet, qui passera de 30 à 50$.

En d’autres mots, les utilisateurs de BIXI devront éviter de s’arrêter pour une longue conversation en plein milieu de leur trajet, surtout s’ils optent pour un vélo électrique.

Un abonnement mensuel deux fois moins cher

D’autre part, pour les utilisateurs réguliers, l’abonnement saisonnier, valide du 15 avril au 15 novembre, augmentera de 2% pour atteindre 99$. L’organisme réduira toutefois de 47% le coût de l’abonnement mensuel, qui passera ainsi de 36$ à 19$.

Les utilisateurs des vélos standards qui ont un abonnement avec BIXI devront par ailleurs débourser cinq sous par minute si leur trajet dépasse 45 minutes. Pour les BIXI électriques, un montant de 0,10$ sera facturé dès la première minute.

Les vélos électriques représentent donc une occasion pour l’organisme d’augmenter ses revenus. D’ailleurs, après avoir acquis 1000 vélos électriques l’an dernier, BIXI en accueillera 725 autres cette année. L’organisme ajoutera du même coup 83 bornes d’ancrage à différents endroits dans la métropole, de même que neuf à Laval et une dans la ville de Mont-Royal.

Ainsi, en augmentant sa flotte de vélos électriques et en révisant ses tarifs, BIXI prévoit générer des revenus d’utilisation de 7,1 M$ en 2021, indiquent des documents décisionnels du comité exécutif. Cela représente une hausse de 42% par rapport à 2020.

L’an dernier, la pandémie avait durement affecté l’achalandage de BIXI Montréal.

«Il est difficile à ce stade-ci d’anticiper les impacts liés à la COVID-19 sur les activités de BIXI Montréal [cette année]. Quoi qu’il en soit, on peut espérer le retour à une certaine normalité en 2021 et à des taux d’achalandage à la hausse», espère la Ville. Au final, BIXI Montréal anticipe un bénéfice net d’un peu plus de 191 000$ cette année.

Pas de trottinettes électriques

BIXI Montréal n’aura d’ailleurs pas à faire face à la concurrence des trottinettes électriques de Lime ou de Bird cet été. Le responsable de la mobilité au comité exécutif, Éric Alan Caldwell, a confirmé mercredi matin que la Ville ne permettra pas leur retour dans la métropole cet été.

Lors d’un projet pilote en 2019, des trottinettes électriques en libre-service avaient été autorisées à Montréal. Leur présence un peu partout sur des trottoirs de la métropole, voire au fond du canal de Lachine, avait toutefois causé bien des maux de tête à l’administration de Valérie Plante. Celle-ci a donc décidé de suspendre leur présence à Montréal en 2020. «Il en sera de même en 2021», a tranché M. Caldwell.

«Dans un contexte de pandémie, où nos équipes sont très sollicitées, ce n’est pas le bon moment pour ramener ce type de mobilité. Par contre, on continue d’explorer avec les opérateurs et d’autres villes dans le monde, d’autres solutions qui permettraient d’avoir cet ajout de mobilité avec moins d’impacts que ce qu’on a vu en 2019», a ajouté l’élu de Projet Montréal, en séance du comité exécutif.

«On pense encore que c’est une forme de mobilité qui peut avoir des impacts positifs, mais on n’est pas prêt à la redéployer maintenant.» -Éric Alan Caldwell, responsable de la mobilité au comité exécutif

Pour le chef intérimaire d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, cette décision allait de soi.

«Depuis le début, on a été très clairs. On avait prédit que les trottinettes allaient être un échec. L’administration a persisté et signé. Maintenant, ils se rendent devant l’évidence de l’échec [de ce projet pilote]», a-t-il lancé à Métro, mercredi.

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