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Ligne rose: mieux desservir les populations défavorisées

Vision de la desserte de la ligne rose des secteurs au sud-ouest. Photo: Gracieuseté - Ville de Montréal

La ligne rose serait bénéfique pour les populations les plus défavorisées de Montréal. C’est du moins ce qui ressort des études du projet, chapeauté par la Direction des projets sur la mobilité durable (DPMD). Elle améliorerait également l’efficacité du réseau actuel de transport en commun.

L’administration Plante avait mandaté plusieurs experts externes pour faire avancer le projet de la ligne rose. Plus précisément, ce sont trois études et quatre revues de littérature scientifique qui ont été complétées depuis avril.

«On a fait appel à des chercheurs de haut niveau associés à sept universités québécoises», a expliqué le directeur des projets de mobilité durable, David Therrien.

Parmi les résultats, un gain de temps important serait observé, particulièrement pour les populations défavorisées. Elles bénéficieraient d’ailleurs le plus des opportunités en lien avec la santé, l’emploi et l’éducation apportées par ce nouveau lien avec le métro de Montréal.

Les recherches prévoient même une amélioration de l’efficacité du transport collectif en comparaison avec les autres modes, notamment l’automobile. «On a développé une expertise montréalaise pour améliorer la vie de nos citoyens et aller chercher les clés pour les projets de transport collectif», a affirmé le responsable de la mobilité et de l’urbanisme au comité exécutif, Éric Alan Caldwell.

La ligne rose augmenterait aussi la résilience du réseau actuel en multipliant les alternatives pour les usagers.

Précautions

Certains secteurs aux abords de la ligne rose présentent des risques précurseurs d’embourgeoisement. «Ce sont des signes auxquels la Ville doit porter une attention particulière durant sa planification», précise M. Therrien.

Le projet devrait répondre à trois grands objectifs, dont desservir les quartiers denses au nord et nord-est, particulièrement Rivière-des-Prairies. En plus de désengorger la ligne orange du métro, il doit aussi relier les arrondissements de LaSalle et Lachine au centre-ville.

Pour ce tronçon, la ligne rose pourrait prendre la forme d’un tramway. «Son arrivée aura un impact important sur le développement économique de notre ville et sur la qualité de vie de notre communauté, affirme la mairesse de Lachine, Maja Vodanovic. Il s’intégrera au développement de l’écoquartier Lachine-Est et assurera la fluidité de la circulation de notre arrondissement tout en offrant un service rapide et confortable.»

Les études complémentaires ont apporté des connaissances générales quant à d’autres grands projets de transport collectif qui pourraient éventuellement prendre place sur le territoire montréalais. Alors que les modes à haute vitesse créeraient des barrières physiques et psychologiques pour le voisinage, ils génèreraient également moins de gain de valeur immobilière, en comparaison avec les modes souterrains.

Pour l’opposition officielle, Ensemble Montréal, il s’agit d’un autre exercice de relations publiques. «L’administration Plante persiste à faire croire que le projet de ligne rose est encore en vie», soutient le chef intérimaire du parti, Lionel Perez.

En collaboration avec Zacharie Goudreault

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