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La ligne rose continue de créer de vifs débats à Laval

Le tronçon est de la ligne rose viendra après le tronçon ouest. Photo: Archives Métro

La ligne rose suscite de vifs débats, et pas qu’à Montréal: de l’autre côté de la rivière des Prairies, des élus de l’opposition réitèrent leur volonté d’ajouter une station de métro après l’arrondissement de Montréal-Nord, dans le secteur Saint-Vincent-de-Paul. L’administration du maire Marc Demers préfère le Réseau express métropolitain (REM), la ligne orange et les voies réservées.

Ce n’est pas la première fois qu’Action Laval, le principal groupe d’opposition à l’hôtel de ville, fait cette demande. Le conseiller David De Cotis avait effectivement déposé le même avis de proposition l’été dernier. L’opposition demande essentiellement au Bureau de projet de la ligne rose d’au moins étudier l’ajout de cette station au tracé initial.

Mais, selon le maire Demers, les priorités de Laval ont déjà été établies et il ne faudrait pas «mélanger les cartes».

«L’inclusion de Laval dans l’étude ne coûte pourtant pas un sou. La rigidité de Marc Demers dans ce dossier est totalement injustifiée. La réalité exige la mise en œuvre de projets de transport collectif structurants à Laval», a insisté M. De Cotis par écrit vendredi, quelques jours après que sa demande ait été refusée à nouveau, au conseil municipal du 4 février dernier.

L’opposition affirme que l’opération permettrait de mieux servir l’est de Laval ainsi que la Rive-Nord.

«Il y a peu d’autobus dans ce secteur et aucun autobus ne circule sur le pont payant de l’autoroute 25 vers Montréal. À l’heure actuelle, la meilleure façon de se déplacer vers le centre-ville de Montréal est de prendre sa voiture. Cela doit changer», a tonné le conseiller de Vimont, Michel Poissant.

Des priorités déjà clarifiées, rétorque la Ville

Appelée à réagir, la directrice des communications au cabinet du maire Demers, Valérie Sauvé, affirme que cette question a déjà été réglée et débattue «en long et en large».

«Le forum sur la mobilité nous a déjà permis d’établir les priorités d’environ 19 villes de banlieue. On veut davantage favoriser des voies réservées sur la 13, la 15, la 19 ou la 25, voire sur certains bouts de la 640 ou de la 440. On aimerait aussi idéalement qu’une patte du REM se rende à Laval», explique-t-elle à Métro. La Ville dit aussi appuyer un éventuel prolongement de la ligne orange, entre Côte-Vertu et Laval, et un mode de transport lourd dans le secteur de Chomedey.

«Puisque ces priorités ont été soumises au gouvernement, je vois mal comment nous pourrions aujourd’hui faire fi de tout cela pour demander le prolongement de la ligne rose. S’il est vrai que le gouvernement fédéral alloue des sommes pour le transport, la mécanique fait en sorte que c’est le gouvernement du Québec qui priorise les projets.» -Marc Demers, maire de Laval

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Selon le maire Demers, le tracé d’une future ligne rose pourrait effectivement «changer dans les prochaines années» comme il n’est pas à l’étude par le gouvernement actuel. «De plus, il est complètement faux d’arguer que les études se feraient à coût nul. Il est bien naïf de penser que la Ville de Montréal paierait pour étudier un éventuel prolongement de la ligne rose à Laval sans charger les Lavallois», insiste-t-il.

Son administration indique aussi qu’il est de mauvaise foi de prétendre que l’est est mal desservi, surtout sachant que le Service rapide par bus (SRB) sur l’axe Pie-IX – qui pourrait transporter jusqu’à 70 000 passagers chaque jour, selon la STM – est en plein chantier.

Doté d’un budget d’environ 1 M$, le Bureau de la ligne rose a été mis sur pied en octobre 2018 par l’administration de la mairesse Valérie Plante. Le projet fait aussi l’objet d’études par l’ARTM.

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