QS demande à la CAQ de protéger les commerçants de la spéculation immobilière
Québec Solidaire demande à Québec d’imposer une réglementation plus stricte des baux commerciaux afin de mettre fin au «Far West» de l’immobilier commercial et protéger les commerçants.
La députée de Mercier, Ruba Ghazal, demande au gouvernement de légiférer autour de cette problématique de spéculation immobilière. Elle prend l’exemple du Mile End, un des quartiers de l’arrondissement du plateau Mont-Royal, qui voit bon nombre de ses commerçants quitter à cause de hausses de loyers.
«Nos commerces de proximité sont pressés comme des citrons par des promoteurs cowboys qui les mettent au pied du mur. En plein milieu d’une pandémie qui a fait mal aux rues commerçantes, les hausses abusives de loyer menacent de défigurer le visage unique du Mile End» – Ruba Ghazal, députée de Mercier
Pour remédier à cela, la députée demande de rendre obligatoire l’enregistrement des baux commerciaux au registre foncier du Québec pour que les commerçants aient plus de pouvoir pour se protéger des «propriétaires véreux». Cela permettrait de donner plus d’informations aux locataires en augmentant la transparence et aiderait donc les locataires à prendre des décisions en toute connaissance de cause, ajoute QS.
Elle propose aussi l’établissement d’un bail-type avec des clauses obligatoires qui permettent de fixer des barèmes dès la signature du contrat car les baux actuels sont complexes. « Ils dépassent parfois les 100 pages, ce qui permet aux mauvais propriétaires de jouer des mauvais tours aux petits commerçants», explique-t-elle. La Ville de Montréal
«Si la CAQ veut encourager le commerce local, qu’ils commencent par aider les locataires commerciaux à répliquer aux hausses de loyer abusives. Si des promoteurs cowboys comme Shiller Lavy se croient tout permis, c’est parce que le gouvernement du Québec laisse nos petits commerçants se défendre tout seuls» – Ruba Ghazal, députée de Mercier
Le communiqué indique que le Arts Café, dans le Mile End, annonce qu’il devra fermer boutique suite à une hausse de loyer de 40%.