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F1: la Santé publique pourrait autoriser un Grand prix sans spectateurs

Photo: Pablo Ortiz/Métro

Réchauffez les moteurs. Après une année de pause, le Grand prix de formule 1 du Canada pourrait bien obtenir l’aval de la Santé publique, à condition qu’il ait lieu à huis clos.

C’est ce qu’a évoqué mardi le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, lors d’un point de presse en compagnie du premier ministre et du ministre de la Santé.

«Du côté protocolaire, sur le sol québécois, il y aurait moyen de tenir la F1 à huis clos sans porter préjudice à la santé publique», a-t-il signifié, confirmant du même coup des informations d’abord rapportées par Radio-Canada.

La COVID-19 a eu raison du Grand prix, l’an dernier. Malgré des négociations tenues «jusqu’à la dernière minute», le président du traditionnel événement, François Dumontier, s’était dit forcé de l’annuler, fin-juillet, évoquant des pertes de revenus trop importantes sans spectateur.

«Étant une entreprise privée, faire une course sans revenus, ce n’est pas viable», avait répondu M. Dumontier.

Des demandes financières

Les organisateurs ont prévu le coup cette année. Si la course se tenait à huis clos, comme le demande de nouveau la Santé publique, le Grand prix aurait besoin d’investissements supplémentaires de 6 M$, ont-ils calculé.

Et c’est là que le premier ministre du Québec, François Legault, entre en ligne de compte. «On a déjà beaucoup donné», a-t-il convenu, mardi. Or, l’homme politique s’inquiète pour l’avenir à plus long terme du Grand prix.

Mardi, le gouvernement de la CAQ s’est opposé à une motion de Québec solidaire lui demandant d’exclure toute compensation financière pour le Grand prix. En point de presse, une heure plus tôt, M. Legault avait laissé la porte ouverte.

«L’inquiétude qu’on a, c’est: si on n’a pas le Grand Prix en 2021, qu’arrive-t-il avec notre entente 2022‑2029?, s’est-il interrogé à voix haute. Parce que n’oublions pas que le Grand Prix, c’est l’événement où il y a, à peu près, le plus de vraies retombées économiques [pour le Québec].»

En matinée, à Québec, l’opposition officielle avait appelé le gouvernement à la prudence.

«Je ferais très attention au message qu’on envoie à la population, a signifié la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade. Je ferais très attention au message que l’on envoie à l’ensemble de nos festivals au Québec, parce qu’encore une fois il n’y a pas que la F1, il y a de grands festivals.»

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