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Itinérance: les occupants du campement Steinberg sommés d’évacuer

Les occupants du campement érigé dans le boisé Steinberg dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve ont été sommés de quitter les lieux ce lundi. Certaines personnes ont rejoint les campeurs afin de leur apporter leur soutien. Photo: Josie Desmarais

Les occupants du campement érigé dans le boisé Steinberg, dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, ont été sommés samedi par le ministère des Transports du Québec (MTQ) de quitter les lieux ce lundi. Sur place, différentes personnes ont rejoint les campeurs afin de leur apporter leur soutien.

Certains sans-abri du campement Hochelaga avaient déplacé leurs tentes sur un terrain privé quelques mètres plus au nord sur le boulevard Assomption. Depuis midi, les policiers ont bloqué l’accès à ce nouveau site et les tentes s’y trouvant ont progressivement été démantelées.

Le point de presse de la conseillère responsable de l’itinérance au sein de l’administration Plante, Nathalie Goulet, a été perturbé par un homme se présentant comme un travailleur de rue. Mme Goulet a déclaré qu’on ne peut tolérer des campements organisés sur le territoire de Montréal. Elle affirme du même coup que tous les occupants déplacés aujourd’hui auront une place en hébergement ce soir.

Karine Boivin-Roy, conseillère de ville du district Louis-Riel et candidate à la mairie de l’arrondissement MHM pour Ensemble Montréal, ne prétend pas que son parti à toutes les solutions, mais critique le manque de volonté de la Ville de Montréal, soulignant l’absence de Valérie Plante sur le terrain depuis deux ans.

Selon Michel Monette, directeur général de Care Montréal, présent au campement Steinberg, certains occupants ont quitté les lieux plus tôt, ne souhaitant pas participer «aux opérations» actuelles, mais ils pourraient revenir par la suite.

S’il l’objectif est avant tout d’appuyer les «campeurs», M. Monette déclare que Care Montréal est farouchement opposé au démantèlement.

«Si les campeurs décident de s’en aller, on va s’en aller avec eux. S’ils décident de rester, on va rester avec eux, a-t-il expliqué aux personnes présentes. On est là pour supporter les campeurs, pas pour défendre nos propres causes.» – Michel Monette

Une clôture cadenassée

Guylain Levasseur, un occupant du campement Steinberg, a installé son véhicule et sa roulotte devant l’entrée hier soir, et la clôture a été cadenassée.

Si certains souhaitent résister, le tout demeure pacifique pour l’instant.

«À quoi ça sert de nous mettre dehors de dehors, demande Alexandre, l’un des occupants. Ça ne règle pas le problème, ça ne fait que le déplacer.»

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