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Le torchon brûle au Service de sécurité incendie de Montréal

Photo: Yves Provencher/Métro

Malgré les appels à la démission qui se multiplient, le chef des pompiers Serge Tremblay garde la confiance du maire.

«La situation actuelle est très délicate», a déclaré le maire de Montréal, Michael Aplebaum, en marge du conseil municipal de lundi. «Il y a eu une enquête du Service du capital humain, c’est désormais important de mettre en place des mesures pour calmer la situation», a t-il ajouté en précisant qu’il faisait toujours confiance au directeur des pompiers.

Des Employés ostracisés, des cadres qui reçoivent des couronnes mortuaires et même des suicides illustrent le climat de travail particulièrement houleux au Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). «On a une problématique qui dure depuis des années », a admis le chef des pompiers au Journal de Montréal.

Les tensions seraient telles que le directeur du SIM est sorti dans les médias pour dénoncer le climat actuel. Le syndicat des pompiers demande plutôt sa démission.

Si les négociations pour le renouvellement de la convention collective ont été particulièrement longues (de 2007 à 2012) et houleuses, M. Tremblay croit que cela n’explique pas tout. «Si 95% des employés sont de bons pompiers, on a un petit groupe qui ne veut pas que ça fonctionne», a déclaré M. Tremblay sur les ondes du 98.5.

Le syndicat des pompiers dénonce de son côté l’attitude du directeur et demande sa démission. Ce dernier aurait tardé à agir pour couvrir un de ses amis proches visé par les plaintes de harcèlement ayant notamment mené au suicide de Stéphane Archambault, en octobre dernier. Le cadre en question a depuis été suspendu deux mois et demi sans solde et ne travaillera plus au SIM.

Le directeur du Service de sécurité incendie clame avoir découvert cette situation lors de l’enquête menée à la suite du décès. Ce sera désormais la ville centre qui gèrera les plaintes concernant le SIM et non plus la direction du Service, ce qui évitera les conflits d’intérêts.

Quant à savoir s’il est toujours l’homme de la situation, M. Tremblay a affirmé vouloir terminer le travail d’assainissement avant de laisser sa place.

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