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REM de l’Est: l’acceptabilité sociale en jeu

Les travaux du REM sont en cours dans le quartier Griffintown. Photo: Josie Desmarais/Métro

CDPQ Infra a débuté ses séances d’informations publiques concernant le projet de référence du Réseau express métropolitain Est (REM de l’Est) et les questions récurrentes du public ciblaient les nuisances potentielles d’un REM aérien.

Le projet de référence du REM de l’Est verra la construction de près de 32 km de tracé et la majorité de celui-ci sera aérien. Cela inquiète certains citoyens au niveau sonore, visuel et même pour leur intimité mais CDPQ Infra défend son tracé aérien avec un métro léger. Seul le tracé de la rue Sherbrooke vers Montréal-Nord et le Cégep Marie-Victorin sera souterrain.

Un habitant de la rue Sherbrooke s’inquiète d’avoir moins d’intimité sur sa terrasse au 3e étage avec une structure aérienne en face de chez lui et des centaines de personnes qui y accèdent quotidiennement. «Des études d’impacts visuels et sonores sont en cours et seront rendues publiques plus tard dans l’année, c’est quelque chose que l’on a déjà fait avec le REM. Il est clair que l’on veut maintenir l’intimité des riverains», explique la directrice Affaires publiques à CDPQ Infra, Virginie Cousineau.

«Au niveau sonore, un métro léger génère des niveaux de bruits qui ne sont en rien comparables à des trains lourds. L’ensemble du projet respectera les normes du ministère des transports», ajoute le président et chef de la direction de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud.

Beaucoup trop de complexités existent pour mettre sous terre le REM de l’Est expliquent les experts de CDPQ Infra.

«Le projet de référence est une réponse à ce qu’est la réalité de Montréal. On a regardé le tracé souterrain au centre-ville mais cela pose énormément d’enjeux logistiques et techniques. Il y a des aqueducs et des structures souterraines indéplaçables. De plus le choix modal vers le métro léger est la meilleure option par rapport aux besoins de l’Est.» – Le président et chef de la direction de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud

D’autres riverains s’interrogent sur la proximité entre le REM et les résidences notamment sur la rue Notre-Dame. «Quelle sera la distance entre l’insertion sur Notre-Dame et les résidences?»

«La particularité de la rue Notre-Dame, c’est qu’elle comprend les lignes ferroviaires et cela impliquerait qu’il faille passer le REM sous ces lignes. Il y a donc des contraintes liées à l’achalandage des trains mais encore des aqueducs et égouts qu’on ne peut déplacer» souligne Virginie Cousineau. Dans ce secteur, la structure aérienne se situera sur la rive nord de la rue. «On cherche à être le plus loin possible des résidences pour avoir le moins d’impact possible.»

Du côté de la rue Sherbrooke, c’est l’étroitesse du terre-plein central qui va demander de l’ouvrage. Certains citoyens se demandent si toutes les infrastructures déjà existantes vont être chamboulées. «On devra réaménager le terre-plein pour pouvoir insérer les piliers de la structure aérienne, la voirie devra elle aussi être réaménagée. Nous allons faire des études de circulation pour s’assurer que la fonctionnalité que l’on a aujourd’hui se maintienne», précise la directrice technique à CDPQ Infra, Natividad Garcia Mayor.

D’autres séances publiques d’informations sont prévues mercredi et jeudi de même que des webinaires à thématique tracé et mobilité.

Des experts architecturaux pour mieux intégrer le REM

Un comité architectural a été nommé pour proposer des idées quant à l’intégration urbaine du REM de l’Est. Que ce soit au niveau sonore, visuel et pour l’aménagement urbain, le comité aura la mission de rassurer le public par ses propositions. En effet, de nombreux citoyens ont profité de la séance d’information pour transmettre leurs interrogations.

«On s’est engagé à faire de ce projet-là, un projet emblématique et pas juste sur une portion mais sur l’ensemble des 32 km», veut rassurer le directeur Architecture et intégration urbaine, Marc Choquette.

C’est la firme d’architecture Lemay qui aura la mission de réaliser la charte architecturale qui découle de ce comité.

Il existe de nombreux questionnements, mais CDPQ Infra indique que la phase de consultation est justement là pour permettre de bonifier ce projet de référence même si les grandes lignes sont déjà tracées. «Le projet n’est pas figé mais il est à bonifier», annonce Jean-Marc Arbaud. CDPQ Infra entend poursuivre les différentes phases de consultation pour pouvoir proposer un projet optimisé au courant de l’année 2022.

Les travaux du REM de l’Est devraient débuter en 2023. La mise en service prévisionnelle serait effective à l’horizon 2029.

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