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Un homme montréalais sur cinq présente une détresse psychologique élevée

Notre santé mentale est plus vulnérable à cause de l’isolement qui est vécu par de nombreuses personnes au travail.
Photo: 123RF

Un homme montréalais sur 5 présenterait une détresse psychologique élevée en 2021, une proportion plus importante que dans le reste de la province.

C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage SOM mené du 13 au 31 janvier 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 2746 hommes adultes québécois, dont 1581 Montréalais.

Le nombre d’hommes montréalais en détresse psychologique a plus que doublé pendant la pandémie, passant de 9% en 2018 à 20% en 2021. Dans le reste de la province, cette proportion est passée de 8% en 2018 à 14% en 2021.

La région de Montréal est celle qui a été la plus touchée par la pandémie, tant en nombre de cas qu’en nombre de décès, ce qui pourrait expliquer cette différence.

Importantes inégalités sociales de santé

Le sondage révèle aussi d’importantes inégalités sociales de santé chez les hommes montréalais. En effet, certains groupes d’hommes sont beaucoup plus nombreux que d’autres à présenter des indices de détresse psychologique élevée. 

Il s’agit des jeunes de 18 à 34 ans, des hommes qui ne sont pas en couple, des hommes peu scolarisés et des hommes dont le revenu annuel est inférieur à 35 000 $ par année. Les hommes dont la langue maternelle est l’anglais présentent également un taux de détresse plus élevé que les hommes dont la langue maternelle est le français. 

Bien que ce soit chez les personnes de 65 ans et plus que la COVID entraîne les effets les plus graves sur la santé physique et que les décès sont les plus nombreux, les hommes de ce groupe d’âge se portent assez bien dans l’ensemble au plan de la santé mentale. Seulement 5 % d’entre eux présentent un indice de détresse psychologique élevée.

Peu d’hommes consultent

Bien qu’il soit important de consulter pour obtenir de l’aide, seulement 19% des répondants présentant un indice de détresse élevée ont consulté un intervenant psychosocial depuis le début de la pandémie. 

De plus, l’intention d’utiliser les services d’un intervenant psychosocial en cas de difficultés importantes est plus faible chez les hommes qui ont un faible statut socioéconomique comparativement aux hommes qui ont un statut socioéconomique plus élevé.

Alors que la pandémie a fait basculer plusieurs services psychosociaux à un mode à distance, une plus grande proportion (42 %) d’hommes préfère la consultation en personne à la consultation à distance, que ce soit par vidéo (18 %) ou par téléphone (17 %).

Par ailleurs, les hommes montréalais sont partagés quant à l’efficacité de la consultation par vidéo. Si 47% d’entre eux la perçoivent comme moins efficace que la consultation en personne, 44% la considèrent tout aussi (39 %) ou plus efficace (5 %).

En outre, près d’un homme sur cinq n’a pas accès à l’équipement nécessaire pour la consultation par vidéo ou n’a pas accès à un endroit où discuter en toute confidentialité.

Enfin, seulement un homme sur quatre (26 %) estime bien connaître les ressources existantes pour l’aider s’il avait un problème personnel, familial ou de santé.

Le sondage est une initiative du Comité régional en santé et bien-être des hommes de Montréal en partenariat avec le Regroupement provincial en santé et bien-être des hommes et le Pôle d’expertise et de recherche en santé et bien-être des hommes.

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