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Pétrole: près d’une centaine de personnes manifestent contre la RBC

Photo: Josie Desmarais / Métro

Un rassemblement en soutien à la communauté Wet’suwet’en s’est tenu devant les locaux de la Banque Royale du Canada (RBC) à Montréal pour demander à celle-ci de cesser son financement massif des projets de pipelines TransMountain (TMX) et de gazoduc Coastal GasLink (CGL). Le chef Na’moks, un des chefs héréditaires Tsayu de la nation Wet’suwet’en, était présent à l’événement.

L’événement, organisé en collaboration avec Amnistie internationale et Greenpeace Canada, a réuni près d’une centaine de manifestants. Ceux-ci ont aussi demandé à RBC d’adopter et de mettre en œuvre une politique de respect du consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, des peuples autochtones.

Malgré plusieurs tentatives du Chef Na’moks, les représentants de RBC ont refusé de le rencontré.

Cet argent qu’ils ont, est de l’argent sale pour un projet sale […] les investisseurs doivent savoir que ce projet ne se réalisera pas.

Chef Na’moks, un des chefs héréditairse Tsayu de la nation Wet’suwet’en
Le Chef Na’moks discutant avec les agents du SPVM placé devant l’édifice de la RBC. Josie Desmarais/Métro Média

«Il est temps d’écouter les gens […] qu’on nous traite comme des êtres humains, en ce moment ils essaient de mettre toute cette propagande que nous sommes moins que des humains, de cette façon ils peuvent continuer la violence qu’ils font subir à notre peuple», a déclaré le Chef Na’moks.

Plusieurs militant.es autochtones ont aussi pris la parole. Iels ont dénoncé l’absence de considération à l’égard des communautés affectées par l’exploitation des énergies fossiles.

Les projets controversés de TMX et CGL font régulièrement les manchettes. Le réseau d’oléoducs TMX transporte du pétrole de l’Alberta à la côte de la Colombie-Britannique. Ce dernier est à l’origine de plusieurs incidents écologiques au cours desquels des déversements de pétrole ont eu lieu.

Le projet de gazoduc CGL attire une forte opposition des communautés autochtones et notamment de la communauté Wet’suwet’en. Une partie du tracé du gazoduc traverse les territoires traditionnels des Wet’suwet’en sur près de 670 km. Des manifestants bloquent régulièrement le chantier de construction avec l’appui des chefs héréditaires des Wet’suwet’en.

Le mouvement d’appui aux chefs héréditaires avait fait les manchettes en 2020, tout juste avant la pandémie. Plusieurs groupes autochtones avaient bloqué des voies ferrées.

Québec et McGill aussi dans le viseur

Le rassemblement a aussi permis d’envoyer un message clair à Québec et à d’autres institutions pointées du doigt par les communautés autochtones.

Et je dis à François Legault, vous êtes racistes quand vous amener la loi 96, quand vous niez que le racisme systémique existe vous êtes raciste et oui j’ose le lui dire

La Défenseuse des terres Kanien’kehá:ka, Ellen Gabriel

Pour Atreyu Lewis, qui est autochtone et qui étudie à McGill, son université doit agir. Elle doit écouter les communautés autochtones et reconnaître ses privilèges et son implication dans cette situation.

Atreyu Lewis, jeune étudiant·e trans et autochtone de l’Université McGill

«McGill est aussi un grand coupable […] je pense que RBC et McGill injectent de l’argent et refusent de se débarrasser des pipelines […] ils ont tendance à ignorer beaucoup de ce qui se passe et à refuser de prendre nos problèmes au sérieux», explique Atreyu Lewis.

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