Les salaires ont plus augmenté à Montréal qu’ailleurs au Canada
Les employeurs de Montréal ont augmenté leur budget consacré au salaire de 4,5% au cours de la dernière année. Cette hausse surpasse largement celle observée à l’échelle canadienne, qui se limite à 2,8%.
C’est ce qui est dévoilé dans une étude de l’entreprise américaine Mercer. Toutefois, même à Montréal, les hausses de salaire ne parviennent pas à suivre l’inflation. L’augmentation de l’indice des prix à la consommation a connu un sommet en juin, avec 8,1%. Au mois d’août, l’augmentation demeurait élevée, se situant à plus de 7%.
«L’inflation élevée entraîne une hausse des attentes en matière de rémunération et des prévisions salariales pour les employés canadiens, qui voient le coût de la vie augmenter de façon significative», mentionne la conseillère principale de Mercer Canada, Elizabeth English.
En 2023, les employeurs canadiens sondés par Mercer prévoient investir dans des hausses de salaire de 3,9% pour pallier l’inflation. Des hausses salariales de 3,4% sont aussi prévues pour récompenser les efforts des employés.
«Les organisations doivent se concentrer sur la gestion des attentes des employés au moyen des communications internes, sur la planification de différents scénarios et sur l’adoption d’un point de vue plus ouvert en ce qui concerne la rémunération globale afin d’attirer et de fidéliser les talents, ce qui peut se traduire par un investissement dans les programmes d’avantages sociaux», conseille Mme English.
Dans le cadre de cette étude, 550 entreprises ont été sondées dans 15 secteurs différents. Outre Montréal, les hausses de salaire les plus élevées ont été constatées dans la région métropolitaine d’Edmonton (4,3%), en Saskatchewan (4,2%) et dans la région métropolitaine de Calgary (4,1%).
À l’échelle canadienne, plus du tiers des entreprises sondées prévoient augmenter le salaire de leurs employés. Il s’agit d’une augmentation notable, puisque cette proportion se limitait à 19% en mars 2022. Ces hausses pourraient toutefois se faire attendre un peu: 84% des entreprises canadiennes en sont à recueillir des données préliminaires.