Des aînés «maltraités» dans deux résidences de Montréal

Puisque les résidences privées pour aînés Floralies de LaSalle et Lachine semblaient s’adonner à de la négligence, les CIUSSS locaux dépêchent 160 employés dans ces deux établissements. Les Floralies «semblent s’adonner ou tolérer des situations susceptibles de compromettre la santé ou le bien-être», peut-on lire dans une lettre signée par le ministre de la Santé Christian Dubé obtenue par le Journal de Montréal.

Cette tutelle survient en vertu de la nouvelle loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés adoptée en avril dernier. Il s’agit de la première application du genre de cette loi.

L’embauche en urgence de ces personnes s’est faite aux frais des CIUSSS. Cent employés sont issus du réseau de la santé et les soixante autres ont été embauchés par des agences de placement. L’opération, qui implique cette troupe massive accompagnée d’une gestionnaire qui touchera 150 $ de l’heure, représente plusieurs millions de dollars en dépenses pour les CIUSSS, qui sont financés par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Dans la loi contre la maltraitance envers les aînés, aucun article ne spécifie que la résidence bénéficiaire de l’intervention devra rembourser les frais de celle-ci. Le ministère de la Santé compte donc sur la bonne foi des Floralies, dont le propriétaire, Vivalto, est une multinationale française, pour payer la facture.

Les deux résidences visées par l’opération de masse n’en sont pas à leurs premières offenses. Des cas de maltraitance et de négligence y sont signalés depuis plus d’une décennie.