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Valérie Plante vante «l’avant-gardisme» de Fady Dagher

Valérie Plante, accompagnée de Fady Dagher et de Martin Prud'homme, directeur adjoint à la sécurité urbaine de la Ville de Montréal. Photo: Nicolas Monet/Métro

Fady Dagher «représente l’avenir de la police» et «incarne parfaitement l’ambition de notre administration que Montréal demeure une ville sécuritaire et inclusive». C’est ainsi que Valérie Plante a officiellement présenté le nouveau directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) cet après-midi à l’hôtel de ville.

La mairesse de Montréal a vanté la feuille de route «impressionnante» de M. Dagher et le «modèle de sécurité innovant» qu’il a mis en place alors qu’il était chef de police du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).

Fady a démontré sa capacité à renforcer la confiance entre les policiers et les citoyens, et à rassembler tout le monde.

Valérie Plante

Valérie Plante a souligné que la candidature de M. Dagher avait été retenue à l’issue d’un processus de sélection «exemplaire» et d’une consultation publique.

«L’importance de la communication, la relation de confiance avec la population et la connaissance de la réalité montréalaise» ont été identifiées comme les critères prioritaires pour la sélection du nouveau directeur du SPVM, selon la mairesse.

Notons qu’un homme furieux a interrompu la conférence de presse pour accuser le SPVM de ne pas arrêter «les employés municipaux qui commettent des crimes». M. Dagher est descendu de l’estrade pour tenter de calmer l’homme en question.

Pas de «copier-coller» entre Longueuil et Montréal

Fady Dagher s’est initialement fait connaître du grand public en mettant en place des programmes d’immersion communautaire pour les policiers alors qu’il était chef du SPAL.

M. Dagher affirme se méfier du «copier-coller» lorsqu’on lui demande s’il compte mettre en place les mêmes programmes à Montréal. Les réalités sur le terrain des deux villes sont trop différentes, note-t-il.

«L’esprit de l’approche, c’est ça qui est important», remarque-t-il. «Comment pouvons-nous nous rapprocher de toutes les communautés et mieux comprendre leurs réalités?»

Par ailleurs, M. Dagher n’hésite pas à reconnaître l’existence du racisme systémique.

Celui qui avoue avoir fait du profilage racial tout en étant lui-même victime de profilage racial en raison de ses origines libanaises insiste sur la nécessité de «bâtir des ponts» entre la population montréalaise et le SPVM.

«Dès qu’on met deux êtres humains l’un avec l’autre, la peur disparaît petit à petit», explique M. Dagher. «Les biais disparaissent.»

Les policiers, «des acteurs sociaux»

Questionné sur la probable réticence de certains policiers à l’égard des réformes qu’il souhaite mettre en place, Fady Dagher affirme qu’ils n’ont «rien à craindre».

Pour rassurer les policiers réfractaires à sa vision, M. Dagher met de l’avant son bilan comme chef du SPAL. Il explique qu’il y a eu un nombre record de perquisitions de stupéfiants et d’arrestations durant son mandat, et ce, dans le cadre dans son approche qui laisse beaucoup de place à la prévention.

Si on fait uniquement de la répression, dans 10 ans […] on va être au même point.

Fady Dagher

Fady Dagher plaide aussi pour une réduction du fardeau qui pèse sur les policiers, ceux-ci étant souvent premiers répondants lors de situations d’urgence pour lesquelles «ils ne sont pas outillés».

«Les policiers ne sont pas des magiciens. Ils ne peuvent pas résoudre tous les problèmes», rappelle-t-il.

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