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Mode de scrutin: «une distorsion sans précédent», estime PSPP

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. / Josie Desmarais/Métro Photo: Josie Desmarais, Métro

À l’aube de la rentrée parlementaire, le Parti québécois s’apprêterait à mettre le pied dans un Salon bleu «démocratiquement distordu».

De l’issue des négociations sur la reconnaissance respective des quatre partis siégeant à l’Assemblée nationale aurait émané une «entente à rabais» basée sur des «offres ridicules» et destinées à «marginaliser la présence du Parti québécois», selon son chef Paul-St-Pierre Plamondon. À défaut d’obtenir sa juste reconnaissance auprès des autres formations politiques, PSPP espère la trouver auprès de la population québécoise.

Maigre budget, temps de parole en chambre insuffisant et présence administrative fantôme dans certaines instances de l’Assemblée nationale; voilà la réalité décrite par le chef péquiste sur sa page Facebook, réalité avec laquelle son parti politique devra composer dès le début des travaux parlementaires.

Nous n’avons pas senti d’appétit de [la part du Parti libéral du Québec et de Québec Solidaire] pour un rééquilibrage démocratique réel; ni un ni l’autre n’a agi pour que le Parti québécois obtienne une réelle reconnaissance. Il faut à ce titre constater qu’à la fin, ces deux partis auront obtenu la totalité de leurs demandes, tant administratives que financières. Pour le Parti québécois, c’est l’inverse: un refus généralisé de nos demandes initiales et une proposition financière rendant notre travail quasi impossible.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois

Pour contrer ce déséquilibre sur au moins un front, le chef du Parti québécois a annoncé le lancement d’une campagne de financement pour ajouter 120 000$ d’ici la fin de l’année au budget actuel de 570 000$ octroyé à la formation indépendantiste en vertu de l’entente. Ce montant permettrait de pourvoir deux postes nécessaires au bon fonctionnement du parti politique.

Sur ce dernier point, même si les résultats dépassaient les attentes, cela ne réglerait pas la question du temps de parole en chambre alloué au parti qui, actuellement, ne lui donnerait pas «le droit d’exister».

Les représentants péquistes à l’Assemblée nationale n’auront droit de poser que 7% des questions, ce qui équivaudrait à deux questions par semaine pour les quatre prochaines années.

«Au lendemain des élections, le premier ministre lançait un grand message d’ouverture et un appel à la collaboration avec les oppositions, a rappelé le chef péquiste sur ses réseaux sociaux. Il affirmait aussi qu’il fallait être sensible aux distorsions démocratiques du dernier scrutin et qu’il ne fallait pas les accentuer davantage. François Legault a échoué à son premier test. Comme c’est trop souvent le cas, notre premier ministre est excellent pour faire des déclarations, mais beaucoup moins pour agir de manière cohérente.»

Bien qu’elle n’ait récolté que 41% du vote populaire, la Coalition avenir Québec occupe 72% des sièges du Salon bleu.

Si Paul St-Pierre Plamondon s’inquiète du poids plume de son parti en chambre, reste à voir si cette crainte influencera sa décision et celle de ses élus de ne pas prêter serment au roi Charles III. Ceux qui refusent de le faire avant le 29 novembre ne pourront siéger à l’Assemblée nationale.

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