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Pour le Collectif de Mercier-Est, un REM aérien est «totalement inacceptable»

Images de la voiture du REM pendant les tests dynamiques sur la Rive-Sud de Montréal (Alstom - C. Fleury) Photo: Gracieuseté, REM

Le vice-président responsable du transport collectif au sein du Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E), Daniel Chartier, s’inquiète de l’absence de nouvelles de la part de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) sur le développement du REM. Ce silence radio fait craindre le pire au Collectif, qui redoute qu’un nouveau projet de train aérien soit déposé sans consultation publique.

Le Collectif tenait le 13 décembre un événement en présence de citoyens et d’experts en transport collectif et en urbanisme pour faire le point sur la matérialisation du REM et les inquiétudes par rapport à l’option du train aérien, voie qui serait priorisée à l’heure actuelle.

«L’ARTM était venue rencontrer les citoyens la dernière fois le 18 mai, précise Daniel Chartier, en entrevue avec Métro. Leur dernier signal radio remonte au 21 mai, quand un article était paru dans Le Devoir. Celui-ci laissait comprendre que le train aérien était la voie que l’ARTM souhaitait prendre pour le REM, ce à quoi nous sommes entièrement défavorables. Depuis, nous n’avons reçu aucune nouvelle de leur part sur ce qu’ils comptent faire pour le REM dans l’est et dans le sud-ouest de Montréal.»

Daniel Chartier souligne que cette absence de nouvelles et de consultations publiques de la part de l’ARTM et du ministère des Transports du Québec (MTQ) est problématique, surtout que les citoyens paient déjà les frais de la construction du REM.

«Le REM aérien, on n’en veut pas parce que c’est un projet et une vision des villes dignes des années 1960. C’est monstrueux ce qui a été fait jusqu’à présent, si on pense au REM dans l’ouest de l’île, avec le béton qui pollue le paysage. Le fait qu’il soit aérien le rend moins accessible et convivial pour son utilisation, et ça nous inquiète, surtout que le MTQ et l’ARTM ne communiquent pas de données ou de résultats de développement. On est tenus dans l’ombre, mais des citoyens ont déjà vécu l’enfer pour qu’il soit construit.»

Les citoyens prennent les devants

Le vice-président du transport collectif du CEM-E précise que ce sont les citoyens qui doivent se réunir et mettre de la pression sur les différentes instances gouvernementales pour faire entendre leurs voix et leurs préoccupations par rapport au REM et autres projets de transport. C’est dans cet esprit que la population était conviée mardi dernier pour faire part de sa vision à ce chapitre.

«C’est encore les citoyens qui doivent sortir pour exprimer leurs craintes et inquiétudes et afficher un consensus pour et contre des projets. On veut que la population manifeste et fasse  pression sur les élus pour que le transport collectif soit organisé et construit correctement. C’est un gigantesque projet, apparemment merveilleux et fantasmagorique, mais on ne consulte pas le public et on n’a toujours pas de détails sur ce dernier.»

M. Chartier mentionne qu’une manifestation est prévue pour la fin janvier, et que son organisation envoie entretemps des lettres «à tout ce qui bouge» sur la scène municipale, provinciale et fédérale. «À part pour Paul St-Pierre Plamondon, nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à présent. La réaction est lente, et ça nous laisse envisager le pire. On veut au moins des réponses sur le plan de match de l’ARTM et du MTQ par rapport au REM.»

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