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Une grève «plus perturbatrice» entreprise par Urgences-santé

Les employés de bureau d'Urgences-santé sont sans convention collective depuis mars 2020. Photo: Isabelle Chénier, Métro

Les employés de bureau d’Urgences-santé, qui incluent les répondants médicaux d’urgence (RMU), ont tenu ce mardi une première demi-journée d’une grève qu’ils annoncent «plus perturbatrice». Des actions ont été exercées ce matin devant le Centre de commerce mondial de Montréal, sur la rue du Square-Victoria.

Cette grève en est une de tâches, précise la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dans un communiqué de presse. Les salariés s’abstiendront donc d’accomplir certaines fonctions qui leur sont généralement confiées. Les grévistes, qui demeurent sans convention collective depuis mars 2020, tenteront ainsi d’amener les cadres d’Urgences-santé «à contribuer davantage aux services essentiels, notamment en effectuant des heures de travail, avant que le temps supplémentaire obligatoire (TSO) ne soit imposé aux salariés».

Rencontré sur les lieux des protestations, le président de la Confédération des syndicats nationaux (FSSS-CSN), Réjean Leclerc, assure que «les tâches qui ne sont pas exercées n’auront pas d’incidence sur les patients». En effet, les services essentiels que doivent maintenir les employés de l’unité d’accréditation en grève ont été préalablement ciblés par le Tribunal administratif du travail afin que la santé et la sécurité de la population ne soient pas mises en danger.

«Gros décalage»

Malgré l’ambiance festive de la manifestation, l’heure est grave, selon les représentants syndicaux des employés de bureau d’Urgences-santé. «On est près de l’hécatombe, affirme Réjean Leclerc. Les gens quittent. Les RMU traitent plus de 33 000 appels par année. Ces personnes reçoivent les appels, discutent avec les patients et les familles. Ce service est essentiel.»

Cette hémorragie, poursuit ce dernier, serait causée par un «gros décalage salarial avec les autres emplois du même secteur, comme les préposés aux appels de la Sûreté du Québec ou les préposés au 9-1-1», alors que les RMU assumeraient «un peu les mêmes fonctions, même parfois plus».

La présidente du Syndicat des employés d’Urgences-santé, Anick Bélanger, illustre les propos de son homologue en soulignant que les RMU d’Urgences-santé sont payés 5 à 6 $ de l’heure de moins que les répartiteurs exerçant des tâches similaires au sein des centres d’appel d’urgence 9-1-1 de différentes municipalités du Québec.

Réjean Leclerc espère que ces moyens de pression mettront fin au silence radio qui régnerait au Conseil du trésor et qu’un rattrapage salarial compétitif s’effectuera au terme des négociations, car il craint le pire pour la suite.

«S’il n’y a plus personne au bout du fil, qu’est-ce que la population va faire en cas d’urgence?»

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