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Pourquoi les pistes cyclables sont-elles déneigées avant les trottoirs?

Un cycliste brave la tempête de neige. / Josie Desmarais/Métro Photo: Archives Métro

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les pistes cyclables semblent être déneigées avant les trottoirs à Montréal? Vous n’êtes pas les seuls! Un élu de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Jérôme Normand, a fourni une réponse détaillée lors d’une récente assemblée du conseil. Si sa réponse concerne spécifiquement son arrondissement, elle fournit tout de même des explications pouvant s’étendre à Montréal dans son ensemble.

La première raison évoquée par le conseiller de la Ville pour le district de Sault-au-Récollet est que le réseau de trottoirs est beaucoup plus étendu que celui des pistes cyclables. À Ahuntsic-Cartierville, par exemple, on trouve 480 km de trottoirs et 20 km de pistes cyclables. Le réseau de trottoirs est donc 24 fois plus vaste.

«Les appareils partent en même temps et déneigent, donc, les pistes cyclables sont terminées avant la totalité des trottoirs. Ce ne sont pas les mêmes appareils qui sont utilisés, mais on commence à déneiger en même temps et il y en a beaucoup moins à couvrir pour les pistes cyclables», a expliqué l’élu.

Le conseiller a par ailleurs rappelé que d’offrir des infrastructures cyclables sur quatre saisons fait partie des objectifs de la Ville de Montréal afin de favoriser l’usage du vélo.

«C’est démontré que plus on offre une infrastructure de qualité, plus le transfert modal va s’opérer. Il faut que ce soit convivial et dégagé pour voir plus de cyclistes les emprunter. On a beaucoup de données là-dessus. La piste Maisonneuve, la première année qu’on l’a déblayée, il y avait 5000 cyclistes, et la deuxième année, il y en avait 50 000. C’est comme ça partout dans le monde et c’est probant», a ajouté M. Normand.

Mais d’autres raisons, qui peuvent paraître moins évidentes, pourraient expliquer pourquoi les pistes cyclables semblent être mieux – et plus rapidement – déneigées que les trottoirs.

L’élu a expliqué que souvent, même après le passage des chenillettes, un peu de neige va continuer de s’accumuler en raison des précipitations constantes.

«Sur l’asphalte, la couleur est noire, les rayons du soleil sont absorbés. Ça va fondre plus facilement que sur le trottoir. Sur le trottoir, dès qu’il y a une petite neige qui retombe après le passage de la chenillette, les piétons qui passent vont la compacter en marchant dessus. Cela crée un fond sur le trottoir de manière répétée. Alors, la neige devient plus compactée sur le trottoir et s’accumule plus vite que sur la piste cyclable, qui est fendue par les pneus et qui est de couleur plus foncée», a exposé M. Normand.

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