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Avoir la jeunesse à cÅ“ur

Marilou Filiatreault vient à peine de quitter le Conseil jeunesse de Montréal (CJM). Déjà, les offres lui tombent dessus.

«J’ai reçu des offres de tous les partis politiques, dit-elle. [Mais], j’ai besoin d’un temps de réflexion. Je ne réalise pas que je suis partie.»

Si la présidente du CJM plie bagage, c’est qu’elle a dépassé l’âge limite établi à 30 ans. «Je ne pars pas parce que je veux partir», avoue la Montréalaise.

Rencontrée au lendemain de son départ définitif, elle parlait toujours de cet organe-conseil de la Ville de Montréal au présent et elle tentait de trouver un moyen de rester dans le sillage du CJM comme bénévole ou bien comme consultante sans toutefois jouer le rôle de belle-mère.

«Un membre m’a dit "on va faire une motion pour que tu puisses rester jusqu’à 35 ans. On ne veut pas que tu partes"», rapporte-t-elle, visiblement touchée.

Quatre ans d’engagement

Alors que le CJM en était à ses premiers balbutiements, il y a quatre ans, Marilou Filiatreault a posé  sa candidature sur un coup de tête, ne sachant pas trop dans quoi elle s’embarquait. Cette intervenante du Carrefour jeunesse-emploi de  Marquette savait toutefois qu’elle voulait mettre à profit son expérience de terrain avec les jeunes.

À la tête du CJM pendant trois ans, celle qui est surnommée la mini-Marcel – en référence au franc-parler et à la fougue du conseiller de Ville, Marcel Tremblay – y a laissé une trace indélébile. Aujourd’hui, tous les élus montréalais connaissent l’existence du CJM puisque Marilou Filiatreault les a tous rencontrés.

«C’était important de se faire connaître des élus parce que c’est à eux qu’on adresse nos avis», indique celle qui dit adorer la jeunesse.

Pendant son mandat, Marilou Filiatreault a aussi institué un esprit au CJM. Cet organe ne dénonce pas, il recommande. «Ça veut dire qu’on est capable de dire ce que la Ville fait de bien pour la jeunesse, explique-t-elle. On dit aussi ce que la Ville peut améliorer, mais on propose toujours des solutions. On ne les laisse jamais avec un problème.» Cela a contribué à établir la crédibilité du CJM, selon elle, et à faciliter ses démarches lorsqu’une demande particulière doit être formulée à la Ville.

À titre de présidente, elle s’est aussi assurée que tous les membres soient respectueux les uns avec les autres. Même si les opinions divergent. Elle a aussi fait en sorte que la hiérarchie ne soit pas encombrante.

«Il y a le bureau de la présidente, mais c’était aussi le bureau de tous les  membres, mentionne-t-elle. Ce n’est pas l’administration Marilou Tremblay, c’est le Conseil jeunesse.»

Mme la première ministre?
Maintenant redevenue une «simple citoyenne», Marilou Filiatreault ne sait pas ce qui l’attend. Bien que la conciliation famille-politique l’inquiète, elle ne ferme pas complètement la porte.

Au secondaire, elle rêvait de devenir la première femme premier ministre du Canada. Jusqu’à l’arrivée de Kim Campbell.

Mais il reste toujours le Québec – peut-être pour un temps limité – ou Montréal. «On se calme», a-t-elle répondu à un élu qui y avait déjà pensé.

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