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Logement social et itinérance: «on veut que tout le monde ait sa place»

Valérie Plante lors d'un point de presse à l'Hôtel de ville le 29 mars 2023.
Valérie Plante lors d'un point de presse à l'hôtel de ville le 29 mars 2023. Photo: Clément Bolano, Métro Média

«Les Villes ont envie, ont faim de contribuer à un projet de société qui serait celui de l’habitation», a déclaré avec passion la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ce mercredi. La même voracité ne serait pas nécessairement partagée par le gouvernement du Québec.

Avec l’arrivée du temps plus chaud, l’itinérance devient de plus en plus visible dans les rues de Montréal, a mentionné d’emblée Valérie Plante, lors du comité exécutif mercredi. Un scénario qui se répète chaque année et qui est destiné à s’empirer si le gouvernement provincial n’y met pas un peu plus du sien, estime-t-elle. Du moins, sur le plan de vue du financement du logement social.

Une grande pression est déjà mise sur les refuges – qui débordent – pour qu’ils accueillent ces personnes qui n’ont plus de toit sur la tête. Une solution fourre-tout provisoire à un enjeu permanent, selon la mairesse.

«Un refuge devrait être temporaire, servir à se remettre sur pied, à être redirigé vers quelque chose sur du long terme et ça, c’est le logement», a-t-elle fait valoir.

Cette dernière a invité le gouvernement provincial à collaborer avec les Villes pour développer une vision de l’habitation à long terme et délaisser la gestion ponctuelle de l’itinérance et de la pauvreté, des problématiques qui changent constamment de visage.

«Quand on voit une personne aînée à faible revenu qui se nourrit dans une banque alimentaire et finit dans un refuge, on a échoué quelque part, ça ne marche pas», a-t-elle lancé.

«Il faut qu’on aide notre monde»

La mairesse de Montréal s’est dite «décontenancée» par la décision du gouvernement provincial de couper le robinet au programme AccèsLogis. Au cours des dernières années, celui-ci ne verse plus «de nouvel argent» pour aider les organismes à financer la réalisation de projets de logements sociaux qui sont pourtant prêts à sortir de terre. Un choix qui ressemble à «une directive», a-t-elle affirmé.

«Ça fait trois ans que les organismes communautaires, qui grattent les fonds de tiroir, n’ont pas développé de nouveaux projets pour venir en aide à des personnes en situation d’itinérance, à des aînées qui ne reçoivent qu’un faible revenu, aux autochtones, aux femmes en difficulté, aux 24 000 ménages qui sont sur la liste d’attente en ce moment.»

Mme Plante s’est alors permis de rappeler qu’il est dans «la mission du gouvernement du Québec» de venir en aide aux personnes dans le besoin.

On ne va pas revenir dans le temps où c’était le clergé qui s’occupait des personnes vulnérables. Il faut s’occuper de notre monde.

Valérie Plante

Ainsi, elle a interpellé son «principal partenaire en matière de logement» afin qu’il alloue les sommes nécessaires pour que les organismes communautaires puissent finaliser les unités locatives qui sont en attente d’être construites depuis «longtemps».

Elle lui a également demandé d’augmenter les subventions liées au Programme de supplément au loyer (PLS), qui permet à des ménages à faible revenu d’habiter dans des logements qui font, entre autres, partie du marché locatif privé au prix d’un loyer similaire dans une habitation à loyer modique.

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