Le Plan de protection du mont Royal adopté
«Notre montagne sera plus belle, plus accessible, et plus protégée que jamais», a déclaré aujourd’hui Helen Fotopulos, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal responsable du mont Royal.
Cette annonce fait suite à l’adoption par le comité exécutif et celle prochaine par le conseil d’agglomération du Plan de protection et de mise en valeur du mont Royal.
Des précisions ont été apportées au Plan, comme des limites d’implantation et de hauteur des constructions autour et sur la montagne, des mesures de protection du patrimoine bâti, incluant les Å“uvres d’art et de commémoration, et du potentiel archéologique de la montagne. Selon la Ville de Montréal, des normes et des critères plus rigoureux s’appliqueront pour protéger les paysages caractéristiques de la montagne, de même que les vues à partir et vers le mont Royal.
Par ailleurs, le Plan propose de poursuivre la mise en valeur du mont
Royal, notamment en améliorant l’accessibilité à la montagne, en
renforçant les structures d’accueil et en dotant le mont Royal d’outils
d’encadrement et d’harmonisation plus efficaces pour en gérer les
multiples facettes.
De nombreux projets d’aménagement du parc et du territoire ont donc été
adoptés afin de poursuivre le travail entrepris depuis le précédent
Plan de mise en valeur de 1992 : la création d’un parc sur le troisième
sommet, le développement du réseau cyclable, l’aménagement d’un chemin
de ceinture et la fermeture de la chaussée sud du chemin Remembrance,
ces deux dernières initiatives devant voir le jour cette année.
«Cela fait longtemps qu’on travaille pour faire avancer le dossier, a affirmé Mme Fotopulos. On voit enfin des résultats, mais de là à affirmer que le mont Royal est entièrement protégé, il y a un grand pas.»
«Le succès dépend maintenant de la concertation et de l’importance que l’administration va continuer à accorder à cette démarche», a conclu Helen Fotopulos.
Un bon début, mais…
Un avis partagé par Sylvie Guilbault, directrice des Amis de la montagne, qui voit plus le plan comme une base, une simple étape au sein d’une longue démarche. «On accueille favorablement le plan, parce que nous avons beaucoup travaillé dessus, a-t-elle indiqué. Mais on ne va pas prendre notre retraite pour autant, car tout n’est pas parfait.»
Pour les Amis de la montagne, certains projets cités dans le Plan dérogent de ce dernier sur plusieurs aspects. Selon eux, le cas le plus flagrant est celui du projet baptisé Marianopolis, qui prévoit la construction de 350 unités d’habitation, dont 10 maisons unifamiliales, aux abords du chemin de la Côte-des-Neiges, entre l’avenue Cedar et le chemin Saint-Sulpice. Le groupe continue de manifester ses inquiétudes face à la densité du projet, qui n’irait pas dans le sens du Plan de protection et de mise en valeur du mont Royal.