La chasse aux poêles à bois bientôt ouverte

Le nouveau règlement qui interdit l’installation de tout nouveau chauffage au bois dans les résidences de Montréal sera présenté lors du prochain conseil municipal, le 27 avril.

S’il est entériné, il faudra bientôt obtenir un permis auprès de son arrondissement pour installer ou remplacer un appareil de chauffage dans son logement, a indiqué Alan DeSousa, responsable de l’environnement à la Ville de Montréal.

Seuls les poêles à granules ou ceux fonctionnant au propane, au gaz naturel ou à l’électricité seront autorisés. «Avec plus de 50 000 appareils sur le territoire de la Ville, cette réglementation contribuera à la diminution du nombre de décès prématurés causés par la fumée que dégage la combustion du bois», a déclaré M. DeSousa.

7 ans pour s’en débarrasser?
Ce règlement ne prend pas en compte les remarques fournies par l’industrie qui soutient que les nouveaux modèles de poêles à bois émettent jusqu’à 90 % moins de particules fines dans l’air. «Oui, il y a des améliorations, mais il s’agit d’établir quel est le standard le plus approprié», répond M. DeSousa, qui indique toutefois vouloir continuer de travailler avec l’industrie.

Le nouveau règlement ne s’appliquera pas aux commerces et aux poêles déjà installés chez les résidants. Mais, dans une deuxième phase, la Ville s’y attaquera en favorisant la mise en place d’incitatifs financiers grâce aux deux paliers de gouvernement.

«Pour la majorité des foyers qui possèdent un appareil de chauffage à bois ou un foyer, la conversion ne se fera pas, prédit Ghyslain Bélanger, directeur général de l’Association des professionnels du chauffage (APC). Il y a tellement d’embûches réglementaires, techniques et financières que les gens garderont leur ancien système.»

Aucun échéancier n’est encore fixé pour cette deuxième phase, mais le Conseil régional de l’environnement (CRE-Montréal) demande qu’elle soit votée cette année et donne sept ans aux propriétaires pour se débarrasser de leurs poêles non conformes.