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La parole à Roch Tassé, coordonnateur de la Coalition pour la surveillance des libertés civiles

Quelle forme prend la surveillance que vous dénoncez?
On laisse des traces quand on fait des opérations bancaires. Si votre cellulaire est muni d’un GPS, on peut savoir où vous êtes. En examinant vos amis sur Facebook, on peut analyser votre réseau. Les entreprises de crédit ont l’historique de vos transactions financières; bref, on peut déterminer votre style de vie. Mais au-delà de tout ça, il existe des banques de données où on vous fiche carrément.

Que faut-il surveiller?

Le programme Secure Fllight que met en place les États-Unis permettra au Home­land Security de collecter dès 2010 des informations sur tous les passagers des vols même s’ils ne font que survoler le territoire américain. Les informations seront transmises 72 heures à l’avance pour voir si vous faites partie d’une liste d’interdiction de vol. Le problème, c’est qu’une fois que ces informations sur les passagers sont transmises aux États-Unis, la loi canadienne sur la protection des renseignements personnels ne s’applique plus et les informations vous concernant peuvent circuler.

Et au Canada?

Avant la prorogation du parlement, le gouvernement Harper avait déposé les projets de Loi C-46 et C-47. S’ils passent, ils accorderont à la police des pouvoirs sans précédent, qui lui permettra de fouiller dans notre vie pri­vée sur la base d’un simple soupçon. Nous demandons le retrait de ces projets de loi.    

Le colloque «On nous fiche, ne nous en fichons pas» se tient les 29 et 30 janvier à l’UQAM.

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