Réaménagement de l'autoroute Bonaventure: Les réactions fusent
Les efforts de la présidente de la Société du Havre de Montréal (SHM), Isabelle Hudon, pour défendre le projet de réaménagement de l’autoroute Bonaventure et du corridor Dalhousie ont suscité de nombreuses réactions depuis jeudi.
Le parti Projet Montréal, dirigé par Richard Bergeron, a vivement dénoncé la prise de position de Mme Hudon, qui a qualifié le corridor Dalhousie, qui doit être réservé aux autobus en provenance de la Rive-Sud, d’élément «non négociable». «C’est à se demander si Mme Hudon et les consultants à qui elle a versé près de 12 M$ en études ont déjà été voir la rue Dalhousie, a déclaré Sophie Thiébaut, conseillère d’arrondissement dans le Sud-Ouest. Il s’agit d’une petite rue qui fait à peine 37 pi de large et qui est bordée de résidences. L’absurdité d’y faire passer 2 000 autobus par jour saute aux yeux.»
Les résidants des copropriétés Lowney, qui voisinent la rue Dalhousie, se sont montrés aussi cinglants dans le mémoire qu’ils ont présenté à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). «Nous demandons de rejeter définitivement l’idée du corridor d’autobus Dalhousie compte tenu qu’elle est unanimement inacceptable, financièrement démesurée (près de 100 M$), incohérente avec les décisions antérieures de l’administration municipale, qu’elle porte directement préjudice à notre qualité de vie ainsi qu’à la valeur de nos propriétés et, finalement, qu’elle est un frein à l’investissement et au redéveloppement optimal du quartier sis à l’ouest du viaduc ferroviaire», peut-on lire.
Appuis
Cependant, tous ne se sont pas montrés aussi critiques. L’École de technologie supérieure (ÉTS) a indiqué à l’OCPM être en faveur de l’avant-projet de réaménagement de l’autoroute Bonaventure, estimant que la création du corridor Dalhousie permettrait à ses étudiants venant de la Rive-Sud d’accéder facilement à son campus.
Le Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) a également appuyé le projet, «fondamentalement bon», de la SHM. Il a toutefois invité la Société à revoir l’intégration du transport collectif. Le RESO a notamment proposé d’étudier la possibilité de fermer les voies d’accès et de sortie du tunnel Ville-Marie et d’intégrer des corridors réservés au transport collectif dans les voies du nouveau boulevard urbain.