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Louise Harel ne briguera pas la mairie de Montréal

Photo: Yves Provencher/Métro
Mélanie Marquis - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Louise Harel renonce à briguer la mairie de Montréal. La chef de Vision Montréal se rallie à une coalition qui sera dirigée par l’économiste Marcel Côté, et se présentera pour le siège de conseillère dans l’arrondissement de Ville-Marie, tout en demeurant à la tête de sa formation.

«J’entends poursuivre le combat pour ma ville comme chef de Vision Montréal au sein d’une coalition rassemblant les forces vives montréalaises (…) dirigée par Marcel Côté», a annoncé mardi Mme Harel, qui était entourée des élus de son parti.

Il est donc maintenant officiel que l’ancien fondateur de la firme KPMG-Secor briguera la mairie de Montréal. Il a d’ailleurs déjà convoqué les médias mercredi matin.

Non seulement M. Côté a-t-il le potentiel de rallier l’est et l’ouest de Montréal, mais il entend également rallier bon nombre d’indépendants et «certainement des candidatures nouvelles», a indiqué Mme Harel, assurant que son équipe et elle seraient «une pièce importante au sein de la coalition».

«Je pense bien que c’est un secret de Polichinelle que j’avais de la difficulté à percer dans l’ouest de la ville», a-t-elle lâché. Les quartiers de l’ouest de la ville, à plus forte concentration anglophone et allophone, n’ont pas été payants pour l’équipe Harel aux dernières élections municipales, en 2009.

Mme Harel avait obtenu un vote de confiance de 95 pour cent le 1er juin dernier dans le cadre du congrès de son parti. Les sondages réalisés au cours des dernières semaines n’étaient cependant pas de bon augure pour sa formation politique en vue des élections municipales du 3 novembre.

L’actuelle conseilllère du district Maisonneuve-Longue-Pointe souhaite miser sur les succès de la coalition qui a pris les rênes de la métropole après le départ du maire Gérald Tremblay, faisant valoir que «ce nouveau mode de gouvernance doit demeurer la règle et non l’exception afin de poursuivre les réformes commencées».

Assurant avoir «plus d’ambition pour la ville» que pour elle-même, elle a par ailleurs nié avoir cédé sa place en échange de bénéfices ultérieurs.

Son ancien bras droit, Anie Samson, la mairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, n’a pas tardé à railler la future coalition Harel-Côté.

«Après la coalition Harel-Labonté, Harel-Applebaum-Bergeron voilà maintenant la coalition Harel-Coté! Le passé est garant de l’avenir!», a écrit sur Twitter la coprésidente d’Équipe Denis Coderre pour Montréal quelques minutes après la conférence de presse.

Lors des élections de 2009, Mme Harel était arrivée en seconde position pour le poste de maire avec 31,6 pour cent des voix, derrière M. Tremblay, qui avait obtenu la faveur de 36,6 pour cent des Montréalais. L’actuel chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, avait quant à lui rallié 24,6 pour cent des électeurs de l’île.

Ce dernier ne s’est pas privé de critiquer la nouvelle formation politique, affirmant qu’il s’agissait d’une «alliance électoraliste» et non d’une coalition.

«La population aura à faire un choix entre une, deux, trois alliances électoralistes ici et là, ou Projet Montréal, un parti cohérent, un parti rigoureux, un parti qui a démontré sa capacité à gérer Montréal, autant la ville centre que les arrondissements», a plaidé M. Bergeron.

Et lorsqu’on lui a demandé s’il craignait que Projet Montréal ne soit écarté de la lutte — qui s’annonce féroce — entre l’équipe de Denis Coderre et la coalition Harel-Côté, il a rétorqué que ces deux formations rivales étaient essentiellement des «boîtes à surprises» et que seul son parti pouvait faire montre de «compétence», d’«audace» et d’une «honnêteté absolument incontestable» dans la gestion de la métropole.

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