L’AMT ouvre une première vélostation

Une première vélostation accessible au grand public a été officiellement mise en service lundi matin dans la région de Montréal. Les cyclistes qui fréquentent la gare de train de banlieue Deux-Montagnes peuvent désormais laisser leur vélo à l’abri des intempéries et des personnes malintentionnées.
«Nos stationnements sont saturés alors notre objectif est d’inciter les gens qui utilisent l’auto solo pour se rendre à nos gares de changer leur mode de transport», a expliqué le président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), Nicolas Girard.
Soixante-dix-huit supports à vélo sont disponibles dans cette première vélostation qui a été dessinée par le designer Michel Dallaire. Des outils et une pompe à air sont également mis à la disposition des cyclistes qui veulent réparer leur vélo. Ceux qui veulent avoir accès à la vélostation doivent être abonnés à l’année à la carte Opus afin qu’une carte d’accès y soit encodée.
Ce service est gratuit et l’AMT n’envisage pas pour le moment de le rendre payant.
L’AMT a émis ce printemps 78 cartes d’accès à la vélostation et elles ont toutes trouvé preneur. «On va évaluer la possibilité d’encoder plus de cartes selon la demande», a indiqué M. Girard.
Ce premier projet de vélostation a été réalisé au coût de 500 000$. L’AMT prévoit en construire une deuxième au terminus Longueuil l’an prochain. Celle-ci comportera 112 supports à vélo.
«Après cela, on va faire une évaluation du projet-pilote. Quelle a été la réception? Est-ce que ça a amené un changement de comportement du côté des automobilistes? Au terme de l’expérience, on pourra se pencher sur la possibilité d’ouvrir d’autres vélostations sur notre réseau», a fait savoir le PDG de l’AMT, qui anticipe déjà plusieurs demandes de ses partenaires.
La Société de transport de Montréal (STM) prévoit aussi aménager une vélostation. Elle se trouvera à la station de métro Lionel-Groulx et elle sera dotée de 32 supports à vélo. Les accès seront aussi contrôlés, a indiqué la porte-parole de la STM, Amélie Régis. Les travaux doivent commencer sous peu afin que la vélostation puisse ouvrir à la rentrée.
Du côté de la Société de transport de Laval et du Réseau de transport de Longueuil, il n’y a pas pour le moment de projet de vélostation sur la table à dessin. La principale raison est que les sites propices à ce genre d’installations – les stations de métro et les terminus d’autobus – appartiennent à l’AMT.
Plus répandues en Europe
Les vélostations sont beaucoup plus répandues en Europe qu’en Amérique du Nord, a rapporté le vice-président, développement et affaires publiques, de Vélo-Québec, Jean-François Pronovost.
En Europe, il n’est pas question de vélostations, mais de garages qui peuvent accueillir «quelques centaines de vélos», a dit M. Pronovost, qui a visité celles de la Suisse, de l’Allemagne et des Pays-Bas. «Selon les endroits, c’est gratuit, payant ou inclus dans la carte mensuelle de transport», a-t-il ajouté.
Le nec plus utra des vélostations se trouve en Suisse, d’après Jean-François Pronovost. Elle peut accueillir un grand volume de vélos, en plus d’être située près d’une gare de train, d’un atelier de réparation et d’une boutique de vélo.
«Il y a peu d’endroits où il y a des vélostations en Amérique du Nord», a dit le vice-président de Vélo-Québec. Il a, entre autres, cité les villes de Toronto, Los Angeles, Chicago et Washington où ces abris ont été installés depuis seulement cinq ans environ.