Soutenez

L’art de la sculpture végétale, qu’est-ce que c’est?

Photo: collaboration spéciale

Créer des œuvres de tailles, de formes et de couleurs différentes avec des plantes vivantes, voilà le but de la mosaïculture.

C’est un art horticole multiple et complexe, qui emprunte à la sculpture sa structure et son volume; à la peinture, sa palette de couleurs; et à l’horticulture, l’utilisation de végétaux dans un environnement vivant, en constante transformation. Parfois gigantesques, ses structures peuvent atteindre jusqu’à 20 mètres de hauteur! Comment réalise-t-on de tels chefs-d’œuvre horticoles? Quelles en sont les grandes étapes? Voici quelques secrets de la réalisation et de l’entretien d’une mosaïculture.

Trouver des idées
Tout débute dans l’imaginaire des artistes-horticulteurs qui élaborent sur papier leur future création. Chaque pièce est pensée afin d’utiliser l’espace disponible de façon optimale, tout en créant une œuvre harmonieuse et spectaculaire. À cette étape du projet, toutes les possibilités s’offrent aux concepteurs. Selon l’idée retenue, il s’ensuit une analyse plus concrète de chaque détail de la réalisation. Une structure métallique de plusieurs mètres de hauteur et remplie de terreau humide étant extrêmement lourde, tous les calculs de charges et de résistance doivent être effectués afin d’assurer une très grande solidité à l’œuvre. Les services d’ingénieurs et d’architectes peuvent alors être requis, selon la complexité de la sculpture.

Créer la forme
Une fois les plans du projet finalisés et approuvés, plusieurs artisans doivent être à pied d’œuvre. Les soudeurs usent d’ingéniosité et de talent pour construire le squelette d’acier, une véritable œuvre d’art en elle-même. Quelques modifications peuvent être apportées au plan initial en fonction des réalités du terrain. Habituellement faites d’acier, les structures peuvent, à l’occasion, être réalisées en aluminium, un métal bien moins lourd, qui allège le poids de certaines de leurs parties.

Ajouter le terreau
Remplir l’armature métallique avec de la terre peut sembler une opération très simple; elle est cependant primordiale à la réussite d’une mosaïculture. Le terreau doit bien absorber l’eau tout en restant très léger. Retenu par une toile synthétique soigneusement moulée sur la structure métallique, il est bien compacté pour éviter tout affaissement plus tard en saison. C’est un travail ardu, qui nécessite une importante main-d’œuvre.

Et maintenant, c’est le tour des végétaux
Dernière étape de la réalisation d’une mosaïculture : le choix judicieux et la plantation rigoureuse de plantes aux textures et aux couleurs variées. En raison des formes irrégulières des structures, les plantes devront s’adapter à différentes conditions climatiques telles que la sécheresse, l’humidité,  le plein soleil et l’ombre complète. On compte près de 80 variétés de plantes qui sont utilisées pour réaliser de tels projets, une diversité qui permet un choix intéressant de couleurs nuancées. Ces plantes sont taillées fréquemment et entretenues manuellement par des jardiniers experts afin de maintenir la forme globale de la structure végétale. Tout au long de la saison, elles sont arrosées, taillées à nouveau, et arrosées encore… Par temps de canicule, deux arrosages quotidiens sont nécessaires. En pleine croissance, une taille est effectuée chaque semaine pour chacun des détails de l’œuvre.

La réalisation d’une mosaïculture représente tout un défi. Les spécialistes qui s’y adonnent rivalisent d’originalité pour perfectionner sans cesse cette technique d’horticulture ornementale. C’est la raison pour laquelle de nombreux pays à travers le monde s’y intéressent et participent à des compétitions internationales, comme celle des MIM, afin de mettre en valeur leur savoir-faire et de nous éblouir toujours davantage.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.