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Véhicule solaire de l’ÉTS: Rouler au soleil, sans arrêt

Photo: Yves Provencher/Métro

L’équipe Éclipse 8 de l’École de technologie supérieure (ÉTS) a profité de la journée de jeudi pour recharger les batteries de son véhicule solaire qui s’envolera pour l’Australie, en octobre. Sur place, il devra traverser l’île du Nord au Sud, un parcours de 3000km dans le désert.

Bien que la voiture, qui roulera à une moyenne de 50 à 60km/h, ne se retrouvera pas sur les rues montréalaises dans les prochaines années, la technologie solaire se démocratise à mesure que les prix baissent et que les panneaux améliorent le rendement des véhicule.

Métro a profité de l’occasion pour rencontrer Marc-Antoine Bazinet, le capitaine de l’équipe, la seule originaire du Québec qui participera au défi. L’étudiant de troisième année en génie électrique espère que le Québec deviendra un chef de file en énergie solaire.

Y a-t-il une différence majeure cette année dans la compétition?
Ils ont imposé aux 47 universités un véhicule à quatre roues. Une de plus que lors des années précédentes, donc toutes les équipes doivent repartir avec un nouveau modèle. Le but c’est de construire une voiture d’endurance. On roule de Darwin à Adélaïde, tant qu’il y a du soleil.

Que visez-vous comme objectif de carrière? Pilote de rallye, ingénieur en panneaux solaires?
On est tous ingénieurs et nos débouchés sont assez variés. On fait beaucoup de recherche à propos des batteries au Québec, ça peut être une possibilité.

Doit-on poursuivre le développement de l’énergie solaire?
Oui, parce qu’on n’a pas atteint les limites de cette forme d’énergie. En ce moment, on réussit à avoir 32% d’efficacité et on gagne 0,5% par année et les coûts diminuent… C’est sûr qu’au Québec, à cause des conditions météo, l’énergie solaire n’est pas aussi exploitée. Mais ailleurs dans le monde, on voit des panneaux solaires sur les toits de maisons, dans les déserts et même dans l’espace! Cette technologie est loin d’être désuète, au contraire.

Peut-on aspirer, au Québec, à devenir un joueur dans cette industrie?
On ne se démarque pas particulièrement dans le monde. On est beaucoup plus fort en hydroélectricité ou en éolienne. Mais, c’est une technologie très polyvalente qui peut être très efficace. Une entreprise de Montréal se spécialise d’ailleurs dans des panneaux pour les pourvoiries et les chalets du Nord, qui peuvent acheter des panneaux pour fournir leurs bâtisses en électricité au lieu d’avoir une génératrice au gaz. On en voit aussi dans les stations Bixi.

Y a-t-il de l’avenir pour un jeune qui veut faire carrière dans l’énergie solaire?
Ce qui se développe, c’est surtout le stockage de l’énergie. Les batteries, ce sont de gros défis pour notre équipe. Je suis certain que le Québec va se développer, mais pour l’instant, on n’est pas encore la crème de la crème.

Pourquoi ne voit-on pas une voiture comme la vôtre dans la rue?
C’est très cher. Les panneaux sur notre auto coûtent 30 000$… mais on voit de plus en plus de véhicules électriques. On commence à instaurer des systèmes de panneaux solaires pour les systèmes auxiliaires des voitures régulières, comme la radio, mais pas pour la motricité, c’est trop cher.

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