Le 1% des Québécois les plus riches de moins en moins imposés
Le 1% des Québécois ayant le plus haut niveau de revenus annuels voit son taux d’imposition diminué depuis plus de 10 ans, révèle une note publiée mardi par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).
Les données indiquent aussi que les revenus du 1%, après impôts, ont augmenté de 86%, tandis que ceux du 99% stagnent. Pour Simon Tremblay-Pepin, coauteur de la note, ces résultats prouvent que le fossé des inégalités s’élargit. «Ce n’est pas normal que les plus fortunés soient de moins en moins imposés», dit-il, soulignant que de 1998 à 2010, le taux d’imposition effectif du 1% est passé de 37,5% à 30,5%.
Le chercheur de l’IRIS observe aussi que le salaire des 1% ne vaut en moyenne que pour la moitié de leurs revenus annuels. Ils amassent leur argent à travers des gains en capitaux, des dividendes ou d’autres types d’investissements. Les mesures fiscales avantagent ce groupe, poursuit M. Tremblay-Pepin, «par exemple, seulement 50% d’un gain en capital est imposable tandis que l’ensemble d’un salaire est imposable». Si les divers paliers gouvernementaux souhaitent réduire les inégalités, ils doivent revoir ces mesures au plus vite, conclut M. Pepin-Tremblay.
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Les métiers des plus fortunés
Les membres du 1% le plus riche détiennent en majorité un diplôme universitaire. Statistique Canada révèle aussi que 87,7% d’entre eux se classent dans les professions suivantes:
38,8% en gestion
14,3% affaires, finances et administration
13,7% en santé
11% enseignement, droit, services sociaux, communautaires et gouvernementaux
9,9% sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés