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La faim, un problème incontournable pour la prochaine administration municipale

Photo: Getty Images/iStockphoto

La prochaine administration municipale devra s’attaquer aux problèmes de faim dans la métropole, croit la Table de concertation sur la faim et le développement social de Montréal.

Son directeur, Jean-Paul Laniel, a souligné lundi, à quelques minutes d’un débat sur la solidarité alimentaire, que près du tiers des Montréalais vivent sous le seuil de faible revenu. «N’importe quel parti qui veut se faire élire doit tenir compte de cette réalité qui est dramatique», a-t-il mentionné, ajoutant du même souffle que «la pauvreté n’est pas un enjeu sexy» en campagne électorale.

Trois candidates provenant des principales formations politiques ont débattu lundi de ces enjeux touchant la faim et la pauvreté à Montréal. Autant Véronique Fournier de la Coalition Montréal, que Lorraine Pagé du Vrai changement pour Montréal et Émilie Thuillier de Projet Montréal se sont engagées à défendre le droit à une saine alimentation pour tous.

Mme Pagé a insisté sur la nécessité que la Ville redevienne «le porte-parole des Montréalais sur les questions sociales». «On n’a pas exercé le leadership sur ces questions, peut-être parce qu’on a été trop occupé par les problèmes de corruption et de collusion, a-t-elle déclaré. M. et Mme Tout-le-Monde ont aussi des besoins.»

La politique sur la sécurité alimentaire qui devrait être soumise au prochain conseil municipal suscite beaucoup d’espoir pour Véronique fournier. «Il faudra que les élus en place passe à l’action, a-t-elle dit. Ça fait quand même 4 ans qu’on en discute.» Elle a rappelé que 142 000 Montréalais ont recours à une banque alimentaire pour manger à leur faim

Émilie Thuillier a noté pour sa part que des projets locaux ont été réalisés au cours des dernières années pour aider les Montréalais vivant dans de désert alimentaire à s’approvisionner en produits frais. Elle a entre autres parlé des marchés publics qui ont été aménagés dans des parcs de l’Est du Plateau-Mont-Royal et d’un camion qui sillonne les rues d’Ahuntsic-Cartierville pour vendre des fruits et légumes.

Les trois femmes ont convenu que la Ville peut donner un coup de main pour étendre les services alimentaires dans les écoles et soutenir davantage les organismes d’économie sociale. Elles veulent aussi inciter le gouvernement du Québec à en faire plus pour solutionner les problèmes montréalais de faim.

L’Équipe Coderre veut aussi s’engager
Un problème de communication a tenu à l’écart l’Équipe Denis Coderre pour Montréal du débat sur les problèmes de faim à Montréal. Leur porte-parole des dossiers sociaux et candidat dans le district de Peter-McGill, Damien Silès, entend, lui aussi, s’engager auprès de la Table de concertation sur la faim et le développement social de Montréal.

  • M. Silès a indiqué à Métro que l’agence sociale qu’a déjà promis de mettre sur pied sa formation politique serait responsable de proposer des solutions aux problèmes de faim et de rapprocher les différentes organisations.
  • «L’idée, c’est d’arrêter les doublons et de consolider les liens entre les organisations», a dit M. Silès.
  • L’Équipe Coderre veut aussi faire pression sur Québec pour que l’aide alimentaire soit «globalement» bonifiée.

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