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La mairesse Caroline St-Hilaire plus confiante que jamais

Photo: Archives Métro

La mairesse Caroline St-Hilaire entame avec confiance son deuxième mandat à la tête de la Ville Longueuil. «Je sais beaucoup plus dans quoi je m’embarque, a-t-elle confié à Métro, au lendemain de son assermentation. En 2009, je ne connaissais pas les tenants et les aboutissants. J’avais une vision macro. Maintenant, j’ai été à l’intérieur de tous les dossiers. Je suis beaucoup plus en maîtrise.» Mme St-Hilaire bénéficie en plus d’un appui important de la population. Elle a recueilli plus de 90% des voix à la mairie de Longueuil le 3 novembre dernier, en plus d’avoir fait élire 14 de ses candidats. Entretien avec une mairesse qui respire la confiance.

Votre parti, Action Longueuil,  détient la majorité au conseil de ville. Aucun représentant du Parti municipal de Longueuil (PML) y sera officiellement. Un élu d’Option Greenfield Park et un indépendant y siégeront. Quelle sera la dynamique au conseil de ville selon vous ?
Je vais écouter ce que ces deux élus ont à proposer et voir si on peut travailler ensemble. On verra dans quel état d’esprit ils sont. Au niveau municipal, il y a parfois des oppositions, mais ce n’est pas comme au provincial ou au fédéral. On est tous là pour le bien commun de nos citoyens. On veut améliorer leur qualité de vie. J’espère que ces deux conseillers vont vouloir travailler avec nous. On a reçu un mandat clair, mais je respecte les deux personnes qui sont élues. Si on peut aider les gens de leur district, on va le faire du mieux que possible.

Quel sera votre projet phare pour votre deuxième mandat ?
La mise en valeur des berges. C’est un projet qui s’échelonne à long terme. Déjà, il faut dessiner ce qu’on veut comme projet. On va amorcer une première consultation avec les citoyens pour savoir comment ils voient cela. Il faut du développement immobilier parce qu’on a besoin de ressources financières, mais on veut aussi des beaux projets piétonniers et cyclables. Ça sera le gros projet qui va nous occuper à moyen et long terme.

À court terme, on reçoit les Jeux du Québec en août 2014. Il faut que la ville se fasse belle d’ici là. On a du travail à faire pour ce qui est de la revitalisation de certaines artères. On voudrait que la rue Saint-Charles soit plus accueillante. C’est l’artère principale qu’emprunteront les jeunes pour aller dans le Vieux-Longueuil. Il faut que nos équipements sportifs soient aussi mis aux normes.

Lorsque vous êtes devenue mairesse il y a quatre ans, les finances de la Ville étaient difficiles en raison, entre autres, de reports de paiements de l’ancienne administration. Comment sont-elles aujourd’hui ?
Beaucoup mieux. On s’est fait reprocher les hausses de taxes des deux premières années de notre mandat. On a joué franc jeu, mais en même temps, les deux premières années de taxation ne sont pas imputables de notre style de taxation. Les deux dernières l’étaient. Les gens ont vu la différence. On prépare notre budget et il n’y aura pas de surprise. On sait exactement l’état de la situation.

Comment allez-vous résoudre le problème de déficit des régimes de retraite des employés municipaux dans votre Ville ?
C’est un problème qu’on ne pourra pas régler seul. J’entends le cri du cœur de Régis Labeaume et ça fait partie de la problématique de toutes les villes. Il va falloir qu’on s’asseoit avec le gouvernement du Québec et les syndicats parce que ça commence avec eux. Il va falloir qu’on trouve des solutions. Pour les maires, comme gestionnaires, ça devient de plus en plus gênant de taxer les citoyens pour des régimes de retraite auxquels eux-mêmes n’ont même pas droit. Ça va devenir un enjeu national.

Dans votre programme électoral, vous avez proposé de municipaliser l’aéroport de Saint-Hubert. Vous avez précisé que le privé devra toutefois investir dans le projet. Comment pensez-vous convaincre le secteur privé de délier les cordons de leur bourse?
Les invistisseurs privés embarqueront dans un projet qui sera rentable à court terme. C’est dans ce sens-là qu’on est en train de préparer un plan d’affaires. Quand on va avoir municipalisé l’aéroport, on va aller chercher un gestionnaire privé. Ça va devenir un aéroport concurrentiel et complémentaire. Il n’entrera pas en compétition avec celui de Montréal. Ça va être intéressant pour le milieu privé d’investir. D’après tous les scénarios qu’on nous a présentés, il y a un potentiel énorme avec cet aéroport. Il faut trouver une façon de résoudre les litiges et il faut trouver une façon pour que Québec embarque dans ce projet parce que ça passe automatiquement par une modification de la charte de la Ville. Si le gouvernement nous dit oui rapidement, je pourrais bouger rapidement. S’il ne l’accepte pas, je suis pris dans un cul-de-sac. Ça fera partie de mes batailles à court terme.

Votre Ville a fait l’objet de quelques allégations de corruption et de collusion. Celles-ci visaient l’ancienne administration du Parti municipal de Longueuil. Prévoyez-vous malgré tout prendre des mesures pour éviter tout acte illicite au sein de l’administration municipale?
On en a déjà fait beaucoup. On n’est jamais à l’abri non plus. Je ne suis pas naïve. On a modifié certaines mesures de notre politique de gestion contractuelle et nos appels d’offres. On a fait appel à plus de soumissionnaire. On essaie d’élargir le bassin d’entreprises soumissionnaires. On a un code d’éthique. On a fait beaucoup.

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